Le premier rapport économique sur l'Algérie publié en anglais « Emerging Algeria 2006 » a été présenté samedi soir à l'Hôtel Sheraton devant près de 400 personnes. Réalisé par Oxford Business Group, le rapport a nécessité huit mois de recherches sur la situation politique et économique en Algérie. Les dirigeants d'Oxford présentent leur groupe comme un cabinet londonien d'intelligence économique. Au-delà de son caractère commercial, le travail est conçu comme un guide d'investissement et il se caractérise par une originalité qui fait de lui un publi-reportage de qualité et qui donne une image de l'Algérie en mutation. Le rapport de 200 pages englobe des interviews du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de plusieurs membres du gouvernement à l'image des ministres des Affaires étrangères, des Finances, des Participations et de la Promotion des investissements, des Transports, de l'Industrie et celui du Tourisme, de l'ambassadeur de l'Union européenne, des Etats-Unis, du PDG de Sonatrach, du Groupe Cosider, du président de l'ARPT, de Cevital, de LPA, de KPMG etc... Selon ses réalisateurs, il a été publié à 45 000 exemplaires et sera distribué dans plusieurs continents. Avec ce guide, on peut dire que les opportunités d'investissement en Algérie seront peut-être mieux connues, notamment dans le monde des affaires anglophone et que l'image de l'Algérie sera mieux connue. Lors de la présentation du guide, les dirigeants du groupe ont précisé que le travail a été réalisé en association avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie. Ils considèrent que pour la première fois une équipe d'analystes internationaux a réalisé un outil de référence de l'information économique et financière sur l'Algérie qui montre la diversité du potentiel économique et financier algérien sans se limiter aux études traditionnelles centrées sur les hydrocarbures. L'étude sera diffusée en Europe, au Maghreb, au Moyen-Orient et en Amérique du Nord principalement. Le potentiel Algérien Les potentialités mises en avant concernent l'agriculture, le tourisme, les télécoms ou encore les grands projets industriels. Lors de la présentation du rapport, samedi soir, et dans l'allocution présentée en son nom par son chef de cabinet, le ministre des Finances (retenu par une activité gouvernementale urgente), Mouloud Medelci a déclaré à propos du rapport que « Cette analyse exprime les avancées notoires enregistrées et conforte ainsi la reconnaissance du potentiel algérien. » Pour le ministre des Finances, « le rapport vient à point nommé pour présenter et informer les investisseurs des réalités économiques qu'offre l'Algérie et des potentialités qui en sont offertes » et « l'évaluation mérite notre considération et nos félicitations ». Le directeur de la promotion des investissements est intervenu à la place du ministre des Participations, Abdelhamid Temmar (souffrant et qui a été hospitalisé). M. Benhamdine a estimé qu'il est tout à fait positif de parler de l'Algérie surtout en anglais, ce qui permettra d'avoir un public plus large et aller vers d'autres horizons notamment en dépassant les frontières de l'Hexagone. En termes de communication, il a considéré que le guide était un outil important, car il offre un large panorama des efforts des pouvoirs publics. L'ambassadeur de Grande-Bretagne a profité de la présentation du rapport pour annoncer le changement de son gouvernement concernant l'avis aux voyageurs britanniques. « Jeudi dernier, mon gouvernement a changé positivement son avis aux voyageurs britanniques désirant se rendre en Algérie », a déclaré l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Andrew Tesoriere. L'ambassadeur a déclaré : « Alhamdulilah, la sécurité interne de l'Algérie a évolué au stade où, jeudi dernier, mon gouvernement a changé positivement son avis aux voyageurs britanniques désirant se rendre en Algérie. » Auparavant, l'ambassadeur avait indiqué : « L'Algérie se porte mieux d'un point de vue macroéconomique. Ceci a été constaté non seulement selon le rapport d'Oxford Business Group, mais aussi par les plus grandes institutions financières internationales, dans lesquelles le Royaume- Uni est partie prenante et influe sur leurs décisions ». A propos des opportunités de coopération, l'ambassadeur a indiqué : « Nous avons aussi proposé aux autorités algériennes un échange d'expériences plus élargi en matière de libéralisation du marché, la dérégulation, la simplification, le démembrement des monopoles et même la privatisation. » « En plus, le Royaume-Uni encourage l'Algérie à considérer à s'implanter de plus en plus sous forme d'investissements et de commerce, au Royaume-Uni, surtout à Londres qui reste le premier centre financier en Europe et peut-être au monde », a souligné l'ambassadeur qui a ajouté que « Londres peut servir de vitrine très efficace pour l'Algérie quant aux investisseurs internationaux ». Ce guide constitue un coup d'envoi en matière de coopération pour l'Algérie. La fenêtre qu'il peut ouvrir au monde des affaires anglo-saxon dans sa diversité linguistique et géographique et aux sphères qui lui sont affiliées devrait encore renforcer les investissements en Algérie et offrir aussi des opportunités à l'international aux entreprises algériennes performantes.