"Malgré toutes les stratégies qui visent la diversification de l'économie algérienne, cette dernière reste essentiellement basée sur les hydrocarbures, unique source de revenus", note le rapport élaboré par Oxford Business Group, un cabinet conseil britannique, portant sur une analyse complète et approfondie de l'économie algérienne. L'édition 2007 du rapport "Emerging Algeria 2007" qui est une actualisation du rapport de l'année dernière paru sous le titre de "Emerging Algeria 2006", note que le flux des recettes pétrolières ont permis de financer le programme des dépenses à hauteur de 60 milliards de dollars à partir de 2005 en application du plan de relance nationale. Le plan vise, selon l'estimation du rapport, à protéger l'économie pour l'avenir et à aller vers une économie plus diversifiée qui ne compte pas sur le gaz et le pétrole comme uniques sources de revenus. Cet objectif affirmé dans le plan de relance économique lancé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika est considéré, indique le rapport, comme la voie à suivre, précisant que l'Algérie privilégie les secteurs compétitifs dont celui du gaz et du pétrole et les segments en relation tels les activités pétrochimiques, les engrais, et les autres secteurs porteurs comme le tourisme et les services. Emerging Algeria 2007 salue les efforts déployés par l'Algérie pour développer le secteur privé, ainsi que les efforts pour moderniser le système bancaire tels la modernisation du système des paiements inter-bancaires et le contrôle bancaire, affirmant que le potentiel du marché bancaire algérien a capté l'attention de nombreux acteurs bancaires étrangers. Le document remarque, cependant, que le système bancaire souffre encore de carences. Les transactions se font encore cash dans le pays, ajoute le rapport qui note que le paiement par carte bancaire ne représente que 15%, outre la baisse des intérêts sur les dépôts sachant, lit-on encore dans le rapport, qu'il existe 1 agence bancaire seulement pour 30 000 habitants. Il faut noter, que les chiffres annoncés par l'Office national des statistiques (ONS), dans son dernier rapport, n'indiquent pas la bonne santé de l'économie algérienne. Selon l'ONS le taux de l'inflation en Algérie a progressé pour atteindre 3,3% durant les huit derniers mois de l'année en cours. Un taux accentué par la flambée des prix qui a touché pratiquement tous les produits alimentaires et les services, exception faite des transports et des communications qui ont enregistré une légère baisse de 0,7%. Par ailleurs, l'édition 2007 d'"Emerging Algeria" a consacré tout un chapitre au secteur des assurances. Un secteur qui a enregistré un taux de croissance de 16% durant l'exercice 2005. Cependant, le plus grand défi auquel fait face ce secteur est de changer les mentalités sur le concept assurance-vie. La nouvelle loi sur les assurances permet aux investisseurs étrangers d'opérer directement dans le marché algérien à travers la création d'agences. Le rapport traite aussi du secteur de l'énergie soulignant que les objectifs de l'Etat algérien est d'augmenter la production du pétrole à 2 millions de barils/jour et l'utilisation de l'énergie solaire de 5% à l'horizon 2010, outre le développement de l'infrastructure énergétique et de l'énergie nucléaire. Les investissements pétroliers devront atteindre 38 milliards de dollars en 2030, précise le rapport qui prévoit également une hausse de la production gazière à 198 milliards de mètres3/an et celle des exportations du GNL à 144 milliards m3 par an à la même période. L'Algérie est le pays qui a connu le moins d'exploration et de prospection pétrolières dans le monde, selon les estimations des experts auteurs du rapport. Le document cite les efforts de l'Algérie dans la réforme profonde de l'infrastructure des transports et la recherche de joint-ventures pour la gestion des aéroports, ports et routes. Concernant le tourisme, le document annonce une croissance de 20% par an du secteur depuis l'amélioration de la situation sécuritaire. Par ailleurs, le rapport évoque le secteur industriel, notamment la stratégie industrielle élaborée par le ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, visant à adapter les structures industrielles aux normes internationales. Oxford Business Group dont le siège est établi au Royaume-Uni, est une institution pionnière spécialisée dans l'édition, les études et le consulting. Le groupe publie des rapports officiels annuels économiques et politiques notamment sur les principaux marchés du Moyen-Orient, d'Asie de l'Est, d'Afrique du Nord et d'Asie. Il Procède, à travers ses publications et sur Internet, à l'analyse des situations politiques et économiques des pays, notamment les dernières orientations des principaux créneaux économiques dont les finances, l'énergie, les infrastructures, l'industrie et les assurances.