Les localités rurales reçoivent la visite d'un médecin une fois par semaine et le gros du travail est effectué par un infirmier. L'Association algérienne pour la planification familiale (AAPF) a tenu récemment ses assises à Bechar et a rendu un vibrant hommage à la sage-femme algérienne qui a consenti et consent encore des sacrifices par une assistance sans faille lors des accouchements souvent compliqués. L'hommage était rendu en présence de la doyenne des sages-femmes, des responsables du secteur de la Santé, du corps médical, des invités des cinq wilayas limitrophes de Bechar et de nombreux spécialistes venus d'Alger et d'Oran accompagnant l'AAPF. Tous les intervenants à cette journée ont convergé vers la nécessité d'aider celles qui exercent la noble profession à résoudre les difficultés socioprofessionnelles auxquelles la sage-femme est confrontée. B.S., sage-femme, présidente de l'association Hépatite SOS, affirme que la plupart des médecins sont logés, à l'exception de la sage-femme qui ne bénéficie pas de logement de fonction, même si elle reconnaît, dit-elle, que les conditions de travail tendent vers l'amélioration. Elle signale que l'hépatite B et C sont largement répandues dans certaines communes avoisinantes. Mme Abbou, sage-femme pendant 23 ans, fait partie de l'association «Abouab el Kheir». Après avoir effectué un récent déplacement dans les localités rurales de Timgharine et Bent Cherk, dans la commune de Ksabi (400 km au sud de Bechar), elle lance un signal d'alarme sur la mauvaise prise en charge de la couverture sanitaire. Les localités rurales reçoivent la visite d'un médecin, dit-elle, une fois par semaine et le gros du travail est effectué par un infirmier. Elle a accompagné une équipe médicale composée d'un médecin et de trois sages-femmes pour deux jours et a constaté des carences médicales chez ces populations. L'équipe a procédé à des examens prénataux des patientes et distribué des carnets de santé suivis de dépistage des maladies liées aux grossesses et HTA. La sage-femme souligne que les infections les plus répandues et diagnostiquées par l'équipe médicale sont celles dues au manque d'hygiène et suivi médical. La cause principale serait liée à la pénurie d'eau dans les foyers de ces populations éloignées. Plusieurs communications scientifiques ont été abordées par des professeurs au cours de ces assises. Citons, entre autres, «Surveillance du travail et de l'accouchement normal», «Réanimation du nouveau-né en salle de naissance», «Hémorragie du post-partum immédiat», «Croissance de l'enfant» ou encore «La contraception en Islam» et «la contraception personnalisée».