Autorisée en octobre 2005 par le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), Cetelem-Algérie devrait être opérationnelle très prochainement, selon son directeur général, Loïc Le Pichoux. Suite à l'autorisation de constitution, nous avons accompli les différentes actions requises pour obtenir l'agrément de la Banque d'Algérie, agrément qui est nécessaire pour débuter l'activité commerciale", indique ainsi M. Le Pichoux. Premier établissement financier sur le marché local à se spécialiser dans les crédits à la consommation, Cetelem-Algérie compte ainsi développer plusieurs formules de crédits, destinées exclusivement aux ménages et aux particuliers. Crédit automobile, financement d'équipements électroménagers, de mobiliers et de matériels informatiques sont autant de produits bancaires que Cetelem-Algérie prévoit de proposer à sa clientèle algérienne. Doté d'un capital social libéré de 536 millions de dinars, ce nouvel établissement de droit algérien est une filiale à 100% de Cetelem-France, " numéro un du crédit à la consommation dans la zone euro", selon M. Le Pichoux. Une fois opérationnelle, soulignera ce dernier, "Cetelem-Algérie, qui a déjà recruté et formé une trentaine de personnes, ne gérera ni épargne ni comptes courants, mais uniquement des crédits à la consommation". "Notre vocation, a-t-il signifié, "est de travailler de façon à simplifier les procédures de vente à crédit tant pour les vendeurs que pour les clients ". A cet effet, les opérations de vente sur crédit et le montage des dossiers y afférents s'effectueront à même les points de vente, c'est-à-dire au niveau des vendeurs, tandis que le traitement du crédit relèvera, une fois la transaction conclue, de la relation directe entre l'établissement et le bénéficiaire du crédit. En clair, pour accéder à un prêt véhicule ou autre auprès de Cetelem-Algérie, les demandeurs de crédits s'adresseront directement aux vendeurs. Ces derniers transmettront les dossiers à Cetelem pour la conclusion du prêt. Ensuite, les remboursements s'effectueront avec l'établissement financier. "Nos procédures de crédits, dira M. Le Pichoux, seront très souples : le niveau de 40% du salaire comme seuil de remboursement ne sera pas un critère absolu. Nos taux d'intérêts seront ceux du marché et l'apport personnel que devra verser le client pourra se situer à moins de 30% du montant de l'achat qu'il veut effectuer à crédit ". Dans une première étape, Cetelem opérera à partir d'Alger, tout en assurant un travail à distance pour les autres régions du pays, en mettant à profit différents moyens technologiques sans avoir à y installer de guichets. " Nous n'aurons pas besoin d'installer un réseau d'agences. Nous travaillerons par le bais des distributeurs et des vendeurs avec lesquels nous signerons des conventions à cet effet", explique ainsi M. Le Pichoux. Aussi, pour leurs demandes de crédits, les particuliers auront droit à des réponses immédiates au niveau des points de vente, tandis que le déblocage des fonds suivra dès la constitution du dossier de crédit par le client. Interrogé sur les contraintes que peut induire l'absence d'une centrale des particuliers quant à veiller au mieux à la solvabilité des demandeurs de crédits, le DG de Cetelem-Algérie soulignera que dans l'état actuel des choses, "la réglementation bancaire algérienne est suffisante pour l'exercice de notre activité, et ce même si des évolutions en la matière restent encore à réaliser". " Nous sommes nous-mêmes appelés à contribuer à la concrétisation de ces évolutions ", a-t-il conclu. A souligner enfin que Cetelem-France, maison-mère de Cetelem-Algérie, est leader du crédit à la consommation dans plusieurs pays, à l'exemple de la France et de l'Italie. Il est par ailleurs présent dans vingt pays au monde.