Saïd Allik, président du club sportif amateur CSA-USMA et membre du conseil d'administration de la SSPA USMA, a animé une conférence de presse hier à la maison de la presse Tahar Djaout. Il a mis à profit ce rendez-vous avec les médias pour revenir sur les circonstances qui ont présidé au passage du club au statut professionnel, le différend qui l'oppose sur ce chapitre à l'actionnaire majoritaire de la SSPA, Ali Haddad, et a abordé plusieurs questions liées à la vie du club depuis deux ans. D'emblée, il indique : «certains affichent leur surprise lorsque j'évoque certaines choses qui se passent à l'USMA. Je l'ai fait en octobre 2010. Contrairement à ce qui est avancé ici et là, je ne me suis jamais tu. Je n'ai cessé de poser le problème de quelques incohérences contenues dans le contrat. Je l'ai fait en conseil d'administration. Si cela n'a pas provoqué de clash par médias interposés, c'est la preuve du sens de responsabilité qui m'a toujours animé et guidé ma démarche. Avant de ‘‘prendre'' l'USMA, Haddad, à travers son groupe, sponsorisait le club. Dans l'accord initial, il avait exigé deux choses : qu'il soit actionnaire majoritaire et que Allik et Mechia soient associés dans la gestion de l'USMA.» Saïd Allik ne manque pas de rappeler que, lors de l'assemblée générale qui allait voter en faveur du passage au professionnalisme, «Mouldi Aïssaoui était le seul membre à être contre la vente des actions à un actionnaire majoritaire». L'ancien footballeur, qui a porté les couleurs du Hydra AC, de l'USM Alger et l'USM El Harrach avant de basculer de l'autre côté de la barrière, n'a pas apprécié certains propos tenus par le président de la SSPA, Ali Haddad, qui lui a «proposé» d'aller en justice s'il n'est pas satisfait de la tournure des événements. «L'action en justice est lancée», annonce l'intéressé. Il maintient que le CSA «a été floué» et révèle qu'une autre expertise a été enclenchée à la demande de l'assemblée générale du CSA. Il a pointé un doigt accusateur la direction de la notaire et indiqué que l'ordre national des notaires a été saisi. «Nous détenons les preuves qui attestent que la notaire n'a pas été neutre. Plus tard, on dévoilera autre chose», tonne le conférencier qui charge ensuite Ali Haddad : «Pour justifier l'échec sportif, ils ont eu recours à des arguments qui n'ont jamais fait partie de la culture de l'USMA. Les techniciens ont pris prétexte sur les malheureux et condamnables incidents qui se sont produits à Saïda pour expliquer la non-concrétisation de l'objectif fixé en début de saison. Ali Haddad, lui, a fait pire. Il a assimilé ce qu'a vécu l'USMA à Saïda à ce qu'endurent les Palestiniens dans les territoires occupés. Ce grave et dangereux raccourci dénote de l'immaturité politique de son auteur.» Saïd Allik n'a pas du tout «digéré» qu'il lui soit conseillé d'aller voir ailleurs. Sa réplique est cinglante : «qui était là avant l'autre ? L'intrus de nous deux, ce n'est pas Saïd Allik. Ils sont sales et veulent salir les autres.» Le conférencier a fait savoir : «C'est le CSA-USMA qui a pris en charge les travaux de goudronnage du parking du stade, et l'entreprise Haddad s'est contentée de facturer la dépense. Il parle (Haddad) des travaux de la 2e tribune. Ils ont été totalement pris en charge par la wilaya. Sans parler des autres chapitres qui concernent l'achat des actions et les apports financiers de Haddad. Le CSA-USMA a acheté un matériel médical que la SSPA a installé et utilise sans avoir payé un dinar. Le comble, c'est que la facture de ce matériel, on la retrouve dans le bilan de la SSPA.» Saïd Allik et les autres membres du CSA-USM Alger sont très remontés contre l'actionnaire majoritaire de la SSPA, Ali Haddad. Les semaines et les mois à venir apporteront, certainement, d'autres éléments à ce dossier ouvert.