A l'occasion de la Journée internationale de l'enfant, le Club des journalistes de la maison de la presse Tahar Djaout a abrité, hier, une exposition-vente picturale d'enfants sous les auspices de l'association Adwa. C'est un air de fête et de «kermesse» qui régnait au Club des journalistes, récemment inauguré. Et pour cause ! Le patio et l'intérieur du club étaient emplis de rires et sourires d'enfants «dissipés». Et ce, dans une récréation extrascolaire. Ils ont entre 6 et 16 ans. Ce sont les élèves de l'association et l'école Adwa (Avenir dysphasie-troubles sévères et durables du langage chez l'enfant - wilaya d'Alger). C'est de la graine de «stars» ayant du talent à revendre. Une galerie d'art pas du tout, sans jeu de mots, mineur. Des productions révélant un trait et voire une dextérité d'une grande fraîcheur. La beauté de la candeur juvénile. Nesrine est la preuve patente d'une future grande artiste peintre. Elle peint et dépeint des tableaux animaliers, floraux ou encore de l'abstrait. Et ce, de par un compromis entre calligraphie et empâtement recherché. Les pouvoirs publics interpellés «J'adore les animaux, les fleurs et le style abstrait», nous confiera Nesrine, toute souriante. Une très belle leçon d'espoir, de courage et d'humanisme dispensée par tous ces enfants créatifs à l'endroit des… adultes. Ce qui est méritoire chez l'association Adwa, c'est que c'est un travail collectif de proximité et de profondeur effectué par une équipe pluridisciplinaire. «A travers cette exposition picturale des enfants, nous saisissons l'occasion d'informer et briser le tabou de la dysphasie par rapport aux parents et par conséquent, interpeller les pouvoirs publics. Car, nous ne sommes pas soutenus. Nous ne bénéficions d'aucune aide ou autre assistance du ministère de tutelle, celui de la Solidarité et la wilaya d'Alger. Ce sont les parents qui subviennent aux charges des enfants. La seule aide, elle est bénévole ou mécène par des gens sensibilisés ou encore des âmes charitables. Il faut souligner que notre établissement est fréquenté par 46 élèves. Nous sollicitons une éventuelle aide pour aspirer à mieux, et ce, comme une association médicale, comme le stipule l'agrément. Le droit fondamental de l'enfant est le savoir et la santé en tant qu'être humain…», indiquera Mme Cherfaoui Nouara, directrice de l'école et assocation Adwa. Alors, attention jeunes talents !