Les Verts ont confirmé face au Rwanda (4-0) le redressement amorcé depuis l'arrivée aux commandes du Bosnien Vahid Halilhodzic. Au-delà du résultat technique du match d'hier soir, il y a lieu de retenir une chose du parcours de la sélection sous l'ère du nouveau coach. Elle gagne plus qu'elle ne perd. C'est un signe que le patron de la sélection a posé son empreinte depuis sa prise de fonction. Mieux encore. L'équipe en plus de la motivation de la gagne qui l'habite, depuis quelques mois, s'est abonnée aux victoires. Indifférente au caractère de ses sorties (officielle et amicale) elle se fait, désormais, un devoir de gagner quels que soient l'adversaire, le lieu et surtout la pression qui entoure ses rendez-vous. Vahid Halilhodzic est en train de gagner son pari. Celui de faire de l'équipe d'Algérie une machine de guerre montée pour gagner tous ses matches. Il est en train de lui faire changer de style. Celui qu'il affectionne ne s'accommode, et alors pas du tout, avec celui qu'il a trouvé. Le jeu ronron avec des joueurs qui s'amusent à la baballe, qui oublient les fondamentaux qu'ils récitent avec leur club, mais qu'ils laissent aux vestiaires lorsqu'ils viennent en sélection, qui s'écartent des consignes de jeu, qui mettent en danger le groupe, tout cela appartient au passé enfoui dans des cartons. A présent, l'équipe d'Algérie respire le football, ses joueurs ont faim de victoires, les comportements de sénateurs et sémaphores n'ont plus droit de citer. Les jeunes joueurs appelés par Vahid Halilhodzic prennent petit à petit la conduite des affaires à l'instar de Adlène Guedioura, totalement libéré et qui donne la pleine mesure de son immense talent à la grande joie des supporters des Verts. Il n'est pas la seule satisfaction. Hachoud, Soudani et Slimani, pour ne citer que ces trois footballeurs, sont sur la bonne voie. Un groupe qui peut compter sur la valeur d'un Raïs M'bolhi, dans les buts, Medhi Lacen au milieu, Ryad Boudebouz, sur les côtés, sans oublier Fouad Kadir et surtout l'immense Sofiane Feghouli, sans parler de Djamel Mesbah, Madjid Bouguerra (des cadres) la paire Medjani-Bouzid, sans oublier Djebour devant, l'Algérie peut nourrir de grands espoirs dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2014. L'équipe d'Algérie version 2012 tranche avec ses devancières. Elle est plus «joueuse». Elle privilégie le jeu direct qui lui va comme un gant. Fidèle à ses principes, le Bosnien va secouer ses joueurs pour qu'ils ne s'endorment pas sur leurs lauriers au motif qu'hier soir à Blida, ils ont joint l'utile (la victoire) à l'agréable (une belle prestation). L'esprit de compétiteurs qu'il recherche et cultive en même temps en sélection ne peut souffrir la moindre suffisance dans cette infernale compétition où la victoire est un éternel leitmotiv pour ceux qui veulent aller au bout de leur immense ambition. Dès aujourd'hui, les Verts refermeront la parenthèse (agréable) du Rwanda pour se tourner dans ce qui va être, sans nul doute, le premier tournant dans les éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014. A savoir le match de dimanche prochain contre les Aigles du Mali à Ouagadougou au Burkina Faso. En attendant cette prochaine étape, la pression est déjà sur le Mali qui sera de sortie cet après-midi à Cotonou face au Bénin. La victoire de l'Algérie face au Rwanda a posé une couche de pression supplémentaire sur le Mali. Le duel Algérie-Mali est déjà lancé.