À Béni-Saf, comme sur les 80 km du littoral témouchentois, la saison estivale bat son plein durant les week-ends. Un programme culturel et sportif a été concocté pour animer les 20 plages ouvertes à la baignade. Ramadhan oblige, le programme prévoit également des activités cultuelles. Atteindra-t-on les 7,5 millions d'estivants selon le décompte de la fréquentation pour l'année passée ? Sûrement, voire plus. Pour ce qui est de l'accueil, au regard de l'insuffisance d'infrastructures hôtelières, l'accueil chez l'habitant va continuer à y suppléer. Le complexe hôtelier de Bouzedjar, 118 bungalows, n'ouvrira encore pas cette année bien que son propriétaire en ait fait l'annonce. Selon le directeur du tourisme, il n'y a actuellement que la moitié des bungalows qui sont prêts, ce qui n'est pas suffisant pour que lui soit accordée l'autorisation d'ouverture, une exploitation partielle est inenvisageable du point de vue de la réglementation. Fait nouveau cette année, les communes côtières vont quelque peu tirer profit de la saison estivale pour laquelle elles consentaient de gros frais sans contrepartie. En effet, les droits de concession sur les plages vont revenir directement aux communes. A cet égard, 8 plages ont été concédées en lot unique, 5 en petits lots et les 7 autres sont gérées par les communes. Ouverture de nouveaux accès Contrairement à ce que nous annoncions dans ces mêmes colonnes, selon les mêmes sources, la plage de Sidi Ali ne sera pas ouverte à la baignade le jour de l'ouverture officielle de la saison estivale prévue le 7 de ce mois. Le coût des travaux pour l'ouverture d'un accès du haut des 80 m de falaises qui la surplombent est jugé trop élevé. La plage de Sidi Boucif, à Béni-Saf également, sera bien autorisée à la baignade. Elle était depuis quelques années interdite d'accès en raison de la pollution de ses eaux. Des travaux d'assainissement pour la collecte des eaux usées du quartier Sidi Boucif qui la domine ont été réalisés de façon qu'elles ne se déversent pas directement dans la plage. Il n'en reste pas moins que les deux principaux canaux de déversement des eaux usées de la ville les répandent à l'est et à l'ouest de cette plage. Cependant, il a été estimé par les services techniques que le taux de pollution est négligeable à l'endroit. Néanmoins, il faudra attendre que soit réalisé le projet de station d'épuration (STEP) de Béni-Saf à proximité de la cimenterie et la réalisation de plusieurs stations de relevage de façon que tout danger soit définitivement écarté. Les stations permettront de remonter vers la STEP, par-dessus la falaise, les eaux usées qui, actuellement, se déversent dans la mer.