Le ministre de l'Education nationale, M. Benbouzid, a annoncé hier, à partir de Mascara, le recrutement de 15 000 fonctionnaires pour la rentrée scolaire prochaine. Les recrutements se feront à travers l'organisation, en juillet prochain, d'un concours national, a assuré le ministre. Selon lui, l'Etat a accordé au ministère de l'Education nationale toutes les facilités pour recruter les effectifs entre enseignants et fonctionnaires toutes catégories pour combler le déficit relevé. Ces 15 000 nouveaux postes budgétaires dont a besoin le secteur s'ajouteront aux 45 000 postes ouverts l'an dernier et qui sont «complètement occupés». Au lycée El Hachemi Merahi de la ville de Ghriss, le ministre a procédé à l'ouverture des plis contenant les questions de l'épreuve de mathématiques de la deuxième journée de l'examen du baccalauréat. Le ministre a exprimé devant les candidats sa satisfaction quant aux résultats obtenus chaque année par les élèves de la wilaya de Mascara, qui réalisent les meilleurs taux de réussite au baccalauréat à l'échelle nationale depuis une dizaine d'années. M. Benbouzid a estimé que ces résultats, à l'instar de ceux obtenus par les élèves des wilayas de Tizi Ouzou, El Bayadh et Relizane, sont «le fruit de la coopération entre le secteur de l'éducation et les parents d'élèves», soutenant qu'«il n'est pas possible d'obtenir des résultats positifs sans l'adhésion des parents d'élèves au suivi, à l'encouragement et à la concertation». Le ministre a, sur un autre volet, rejeté les accusations tendant à minimiser l'importance des résultats obtenus dans le secteur de l'éducation, soulignant que «les résultats du baccalauréat, qui est un examen transparent et crédible à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, confirment l'amélioration du niveau scolaire en dépit de certaines insuffisances que nous œuvrons à rattraper». M.Benbouzid prépare visiblement l'opinion nationale pour l'annonce d'un taux de réussite historique qui reflèterait «l'exploit» enregistré au bout de cinquante ans d'indépendance. «Celui qui connaît le processus d'élaboration des questions d'examen et les méthodes de correction et de proclamation des résultats ne peut en aucun cas remettre en cause les résultats obtenus durant les dernières années et qui ont atteint un taux de réussite de 63% par rapport à 18% en 1999», a-t-il affirmé à ce propos. M. Benbouzid a également indiqué que l'examen du baccalauréat en Algérie est devenu «une question d'Etat» où tous les moyens sont mis à la disposition du ministère et où contribuent plusieurs parties, dont les forces de sécurité et l'Armée nationale populaire qui sécurisent le transport des copies d'examen, ainsi que différentes structures administratives et de santé. Il a noté au passage que 130 000 enseignants sont mobilisés durant toute la période des épreuves.