Des spectacles produits et animés par des enfants l Des festivités qui, si elles ont surtout donné du bonheur au jeune public, n'ont pas moins permis de déceler de jeunes talents. La célébration de la journée mondiale de l'enfant, du 1er au 4 juin écoulés, a donné lieu à la Maison de la Culture de Béjaïa à quatre jours de festivités qui, conclut Salima Gaoua, directrice de l'établissement, si elles ont surtout donné du bonheur aux enfants, n'ont pas moins permis, en second objectif, de déceler des talents inavoués. Que ce soit dans le dessin, les capacités oratoires à lire un conte, où à déclamer un chant patriotique, à jouer d'un instrument, où à composer dans un ballet. Retour sur la manifestation. Un mot d'abord sur l'affluence pour dire que celle-ci a été simplement au rendez-vous. Alors qu'avant la manifestation, on appréhendait quelque peu une défection, qu'occasionneraient les travaux de rénovation de l'esplanade, du nouveau «habillage» de la façade de l‘établissement et le chantier de la trémie adjacente. Crainte qui s'est donc vite dissipée suite aussi à la sécurisation mise en place. La cérémonie, qui s'était déroulée dans la grande salle dont la capacité est de 800 places, a vu une déferlante de chérubins prendre d'assaut les fauteuils mais aussi tous les espaces empêchant toute circulation. Au bas mot, ils étaient quelque 1500 spectateurs à prendre pied dans cette entame des programmes. On a crié, chanté et dansé hip hop et rap, avec Magic Danse et The Gost Crew, qui ont simplement mis le feu aux poudres. Le reste a été allègrement mené par la coopérative Fen Bladi d'Oran, qui a présenté un montage théâtral articulé autour du thème de l'amitié. La troupe est, selon Kada, l'un des comédiens, saisie par la communion du jeune public. A tel titre que, partie présenter son spectacle à M'sila, la troupe est revenue se reproduire le troisième jour à Béjaïa, alors que non prévue dans le programme. L'affiche comportait en parallèle une projection de films d'animation, une exposition dans le hall de dessins réalisés par des enfants des écoles primaires de la ville de Béjaïa et l'atelier de la Maison de la Culture et une exposition de photos du club Focus portant sur des thèmes liés à l'enfance. Tandis que le salon d'honneur a été réservé pour des déclamations de contes du terroir et universels par des enfants qui ont été présélectionnés sur une pléiade de conteurs avérés. A noter qu'un même casting a été effectué, quelques jours avant la manifestation, pour distinguer sur 18 enfants, les meilleures voix dans le chant patriotique. A ce sujet, le passage de la petite Warda, à peine 10 ans, habillée d'une robe kabyle et agitant l'emblème national, a plongé l'ambiance dans une forte émotion, en reprenant L'zaïr a'tsehlou de feu Cherif Kheddam. En témoignent les incessants you you qui ont accompagné le tour de chant. Animation lubique, clowns et marionnettes, et concours de danse classique ont comblé tous les vides. A noter que des prix ont récompensé les 4 meilleurs dessins, les 8 meilleures ballerines et les 9 meilleurs contes. Le jeune public s'est vu offrir à la clôture un cocktail époustouflant de musique et spectacle de marionnettes et avec la troupe El Asnamia de Chlef. Enfin, la palme est peut-être revenue aux deux animateurs, Alicia, 11 ans, et Madjid, 8 ans, qui se sont montrés bien habiles dans l'improvisation, en jetant notamment un lien interactif entre la scène et le parterre.