L'association info.com. Jeunes a organisé, en fin de semaine, au CEM Tahri Chérif à Béchar Djédid, une table ronde sur l'apparition du phénomène de la violence en milieu scolaire. Ont participé à cette rencontre, la direction de la Jeunesse et des Sports, la direction de l'Emploi, l'association des psychologues, professeurs de l'éducation, des membres des associations des parents d'élèves ainsi que des représentants des classes d'élèves. De par les nombreuses communications faites à ce sujet par les intervenants, ont retiendra essentiellement la prise de conscience qui s'est opérée autour du fléau qui tend à gagner du terrain, tant par son ampleur que par sa gravité, touchant de nombreux établissements scolaires. Si la stratégie préventive préconisée pour éradiquer le phénomène des brutalités en milieu scolaire a été au centre des préoccupations des animateurs de la rencontre, il n'en demeure pas moins que le rôle et la responsabilité des parents d'élèves dans la lutte contre le fléau ont été fortement soulignés. Dans le but de cerner les causes de cette dérive, des élèves présents ont été associés au débat. L'intervention d'une élève a été suivie avec beaucoup d'attention lorsqu'elle a apporté son témoignage sur les châtiments corporels subis par plusieurs élèves et perpétrés par certains professeurs. Selon l'élève, les injures et les mauvaises notes infligées aux élèves seraient à l'origine de la mauvaise humeur de l'écolier, conduisant à cette violence en milieu scolaire. L'intervention de plusieurs parents d'élèves a mis en relief, pour expliquer le malaise qui ronge l'école, le manque de moyens didactiques, la crise économiques et sociale qui frappe de plein fouet les parents, l'environnement social en « constante dégradation », le comportement « irresponsable » de certains enseignants. Autant de facteurs constituant un vivier à l'émergence de la violence et brutalités en milieu scolaire, selon eux. La rencontre s'est achevée par des recommandations insistant sur la multiplication de ce genre d'initiative et l'organisation des séances de dialogue entre les professeurs et les parents d'élèves, premiers concernés par la recrudescence du fléau en question.