Les élèves redoutent l'épreuve de mathématiques prévue pour aujourd'hui. Les candidats ont passé le premier jour des épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM) «sans trop de difficultés». Les collégiens en quête du sésame leur permettant d'accéder aux études secondaires affichaient plutôt «bonne mine». Plusieurs élèves interrogés affirment que les sujets étaient «abordables». Hanane, qui n'a pas encore bouclé ses 15 ans, sort de la salle d'examen. Devant le portail du CEM Pasteur (Alger-Centre), elle attend sa copine. Sur son visage se lit l'inquiétude. «C'est vrai que j'ai bien travaillé les réponses des sujets de langue arabe et de sciences physiques, mais rien n'est encore gagné», dit-elle en se frottant les bras. Hanane, portant un tee-shirt rose sans manches, avait visiblement froid. «C'est le trac, j'ai peur des maths, ce sera pour demain.» Non loin de là, un groupe d'élèves procède à une comparaison des réponses. Il est onze heures et demie. Accostés devant le CEM Aroudj (Alger-Centre), deux collégiens n'ont pas caché leur satisfaction : «Pour le sujet de physique, c'était trop facile. C'est le même type d'exercice qu'on a l'habitude de résoudre durant l'année. Pour l'arabe aussi. Il n'y avait aucun piège», soutient Amine. Son camarade reconnaît avoir fait une «petite erreur» au premier exercice de physique. «J'essayerai de me rattraper, cet après-midi», a-t-il promis, en pressant son copain de terminer la conversation pour aller s'offrir des glaces. La tension était à son comble devant le CEM El Berkani, boulevard Mohammed V. Une vingtaine de parents attendent leurs enfants. Scolarisés en système «francophone», les élèves ont subi les mêmes épreuves que le reste des candidats. «Nous craignons beaucoup concernant les coefficients de l'arabe et des sciences islamiques», s'inquiète une dame. «Les notes n'étaient pas soumises aux coefficients, mais pour l'examen du BEM, nos enfants doivent faire avec le coefficient 5 pour l'arabe et 3 pour les sciences islamiques», explique un père, attendant la sortie de sa fille pour la pause-déjeuner. Issus de familles de diplomates, ces élèves étaient scolarisés au CEM Descartes. Ils poursuivront leurs études secondaires dans le même système s'ils décrochent le BEM. Même son de cloche chez les élèves concernant les épreuves d'éducation civique et de sciences islamiques. «J'ai fait appel à ma mémoire. Ce sont des questions classiques», commente un élève du CEM Aïssat Idir, à la place du 1er Mai. Les élèves redoutent l'épreuve de maths prévue pour la matinée d'aujourd'hui. «Ce sera décisif. C'est tout notre avenir qui se joue. Mon orientation dépend de la note obtenue en maths et, à un moindre degré, des sciences et de la physique, si je veux passer en classe scientifique au lycée», explique, consciente, une candidate.