Les représentants des habitants de la cité 156 Logements se sont présentés lundi passé au siège de l'APC de Batna « armés » d'une pétition qui dénonce le rafistolage des autorités publiques quant à la solution trouvée pour pallier les problèmes de circulation qui bloquaient la route jouxtant le marché de Kechida. En effet, la trouvaille était de dévier la route en la faisant traverser une cité qui pourtant existe depuis les années 1970. Cette cité était protégée par un mur d'enceinte et jouissait d'un semblant de quiétude jusqu'au moment où la décision de démolir le mur pour frayer un passage à l'intérieur de la cité a été prise par les autorités. Si cette solution a pu diminuer un tant soit peu la pression sur la route centrale, elle n'a pas pour autant été d'un soulagement pour les habitants de la cité. Ces derniers avouent vivre le calvaire depuis que la cour de leur quartier est devenue une voie de grande circulation. D'abord et avant tout, c'est la vie de leurs enfants qui est mise en danger. «Il n y a pas longtemps, un petit garçon a été percuté par un automobiliste imprudent», nous a déclaré Salah Manseri, un habitant de la cité. Un autre accident nous a été également signalé, il s'agit d'une voiture qui, roulant trop vite s'est retrouvée les quatre roues en l'air. Cela s'est heureusement passé durant la nuit. «Si c'était durant le jour les dégâts auraient été considérables», précise un autre riverain. Au mois de janvier dernier, rappelle-t-on, les habitants de la cité ont manifesté leur colère par la fermeture de cette route en usant, entre autres, de pneus brûlés. Les autorités locales, représentée en la personne d'Ali Melakhsou, alors président de l'APC, sont intervenues et ont promis, selon quelques témoignages, la reconstruction du mur d'enceinte. Malheureusement, aucune action n'a été entreprise depuis lors. Les habitants de la cité ont aussi profité de la venue du maire pour lui exposer tous les problèmes liés tant à la salubrité qu'à la sécurité. En effet, la cité est devenue un véritable lieu de rendez-vous de toutes sortes de dealers et malfrats, qui viennent, d'ailleurs, perturber le bien-être des locataires en débauchant leur progéniture. Concernant les problèmes de salubrité, les habitants se plaignent non seulement du désordre qui règne à l'intérieur du quartier, mais aussi de la proximité de l'oued. Ce dernier n'est pas pour atténuer la délicate situation de l'insalubrité puisqu'il constitue un milieu favorable à la prolifération de toutes sortes de rongeurs. «Chassés par les travaux de recouvrement des autres oueds, un nombre impressionnant de rats s'est installé dans cette partie à découvert», témoigne un autre habitant. L'actuel maire, Mohamed Khenag, a promis lui aussi de se pencher sur ces doléances. Les festivités du cinquantenaire, qui retiennent l'attention des autorités, profiteront-elles à cette cité et l'aideront-elles à retrouver son calme d'antan ?