Nous sommes les oubliés de Skikda. Depuis sept ans, aucun travail d'aménagement ou de réhabilitation n'a été effectué. On nous a promis, lors de notre installation, de faire de Salah Boulkeroua une cité urbaine, mais rien n'a été fait à ce jour », s'indignent quelques habitants. En effet, aucune route n'existe au niveau du lotissement évolutif Salah Boulkeroua. Les pistes sablonneuses sont impraticables en hiver, les eaux usées se déversent à ciel ouvert, en plus des déchets éparpillés dans chaque recoin du quartier, faisant le bonheur des insectes et rongeurs, au grand dam des résidants qui doivent supporter, à longueur de journée, les mauvaises odeurs. Mais ce n'est rien à côté des perpétuels glissements de terrain, qui rajoutent au calvaire des habitants. « Nos maisons sont inondées en hiver, alors qu'en été, c'est la poussière qui repeint, en rouge, les murs des habitations, faute de mur de soutènement ou de gabionnage », témoigne un citoyen. Actuellement, une autre préoccupation est venue envenimer la vie des 500 familles du quartier : un lieu de débauche vient de voir le jour à proximité de …l'école. En effet, l'ancienne structure administrative de l'établissement scolaire qui, faut-il le mentionner, est implantée en dehors de l'enceinte scolaire, sert depuis quelques mois de lieu de débauche. Contacté, le maire de Skikda confirmera les lacunes et manques qu'enregistre la cité. Il dira à ce sujet : « Il est vrai que le problème de glissements de terrain au niveau de Salah Boulkeroua constitue un véritable point noir dans la cité, mais nous avons lancé une étude qui est en voie d'achèvement et qui permettra, à partir du mois de mai prochain, le démarrage des travaux ». Concernant la reconversion de l'administration, le maire dira : « Depuis cinq ans, aucune école n'a subi de travaux de réhabilitation. De ce fait, nous avons programmé plusieurs établissements scolaires au niveau de la ville. Nous ne pouvons certes pas toutes les prendre en charge, mais les travaux débuteront dès le début des grandes vacances ; nous pourrons ainsi travailler en toute sécurité ». S'agissant des routes et des réseaux d'assainissement, le P/APC dira : « Tant que les travaux de réfection des trottoirs n'ont pas été achevés, il nous est impossible de les lancer. Quant aux réseaux des eaux usées, nous avons signé, il y a quatre mois, une convention avec l'ONA qui les prendra en charge ».