Depuis plusieurs jours, le lait pasteurisé en sachet se fait rare dans certaines communes de la capitale. En effet, les magasins d'alimentation générale ne reçoivent qu'une quantité très faible de lait en sachet. La raison ? Les camions de froid, qui ont l'habitude de ravitailler tôt le matin les détaillants, ne sillonnent plus les quartiers à cause, croit-on savoir, d'une tension au niveau de l'unité Onalait, centre qui alimente chichement ses clients. Que cela soit à Raïs Hamidou, Bologhine, Bab El Oued, Télemly, Hussein Dey ou La Casbah, les pères de famille peinent à trouver cette denrée de première nécessité. «Seuls quelques magasins sont alimentés en quantité infime», dira un gérant d'une supérette, ajoutant qu'«il ne reçoit que quelques cageots de sachets de lait qui ne lui permettent pas de faire face aux besoins de sa clientèle». Cette pénurie serait-elle due à la pratique malhonnête des petits fabricants de glace qui raflent, comme lors de chaque saison estivale, une partie de la production de lait destinée à la ménagère ? Ou s'agit-il d'une mauvaise gestion dans la distribution au niveau du fournisseur ? Même les producteurs privés ne réussissent pas à pallier le manque de ce produit sur le marché. Plus, certains chenapans «préfèrent mettre sur le marché le lait caillé ou le semblant de lait de vache à 50 DA, au lieu du lait en sachet», s'indigne une dame.