Après l'histoire de plagiat l'année dernière, aujourd'hui on parle d'un logo pas à la hauteur d'un événement aussi grand que celui du 50e anniversaire de l'indépendance. Que se passe-t-il ces derniers temps avec le choix des logos censés représenter l'identité visuelle de nos fêtes nationales et autres manifestations culturelles d'envergure ? L'année dernière, «Tlemcen, capitale de la culture islamique pour l'année 2011» a failli être doté d'un logo plagié sur celui élaboré par l'édition tunisienne de la même manifestation «Kairouan, capitale de la culture islamique 2009». Cette année, c'est le cinquantenaire de l'indépendance qui en pâtit. Cet événement exceptionnel ne mériterait-il pas un logo à la hauteur de l'événement afin de refléter toute sa grandeur ? Celui adopté pour l'occasion et dévoilé en avril dernier est malheureusement un logo raté. «Outre le fait qu'il présente un graphisme d'une indigence déconcertante, dénué de toute recherche imaginative, ce logo renferme une ambiguïté flagrante», nous confie Mohamed Achour Ali Ahmed, journaliste spécialisé en philatélie. Ce dernier ajoutera qu'il n'est pas besoin, en effet, d'être spécialiste en herméneutique pour se rendre compte de l'incongruité du message délivré : une jeunesse aveugle incapable de voir les réalisations de l'indépendance. «J'espère que cette insulte ne figurera pas en juillet prochain sur un de nos timbres-poste. Car c'est une insulte à notre jeunesse, mais aussi à l'esprit créatif des graphistes algériens ! Cela, d'autant plus que ce logo est appelé à bénéficier d'une médiatisation soutenue et prolongée», fulmine notre interlocuteur. Quel «beau cadeau» pour la jeunesse algérienne à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance ! A plus forte raison quand cette fête est également la leur.