C'est très important de relancer le thème autour du rôle de la femme dans la société. Ce projet me tient à cœur en tant que Méditerranéenne (italienne, ndlr); je me sens proche des Algériennes, avec leur beauté et leur dynamisme.» C'est par ces paroles chaleureuses, que la belle représentante de l'Union européenne et attachée de coopération UE, Silvia Di Santo, a ouvert, hier, au centre national de formation des personnels spécialisés des établissements pour handicapés (CNFPH) le séminaire final du projet Afife (action de formation et information des femmes et des enfants). Celui-ci, initié par l'association féminine Rachda (acronyme de: Rassemblement national contre la hogra et pour les droits des Algériennes), fait partie de 40 autres projets financés par l'UE. La présidente de Rachda, Mme Malika Chettouh a expliqué le concept de citoyenneté sur lequel est basé tout le projet Afife, lequel s'est étalé sur 24 mois: «Nous avons lancé une action continue en direction des jeunes pour les initier à la notion de citoyenneté, leur expliquer leurs droits, mais aussi leurs devoirs; le point fort de ce travail, c'est le partenariat et le réseautage avec les associations et les autorités locales, car on ne peut rien faire seul; l'enfant c'est l'homme de demain, et c'est à ce niveau qu'il faut intervenir.» L'absence d'implication de l'éducation nationale dans ce projet a été décriée. Le sujet, très vaste, a vu la participation d'acteurs incontournables, tels le directeur de l'action sociale, des avocates, des enseignants universitaires et des représentants de la société civile. Nous retiendrons, entre autres, l'intervention de Maître Kawtar Krikou, qui a développé les droits de l'enfant dans la constitution, et rappelé les sanctions encourues en cas de violation de ces droits; celle de Mme Samia Benabbas, enseignante à l'université et élue APW, qui a mis en avant le rôle de l'enseignement dans l'éducation citoyenne, tout en évoquant la dégradation des valeurs sociales, de l'école, la rupture du lien transgénérationnel, l'absence de consensus «qui compromet l'idéal du type citoyen»; celle de Mme Maria Grazia Ruggerini, de l'institut méditerranéen (IMED), sur la violence à l'égard des femmes dans le monde...