Le projet «AFIF», actions pour la formation et l'information des femmes et des enfants aux droits humains et à la citoyenneté, co-financé par l'union européenne et les autorités locales, a touché 2.000 personnes des deux sexes depuis son démarrage, il y a près d'une année, selon les déclarations de la directrice de l'association RACHDA, section de Constantine. Mme Malika Chettouh, a indiqué lors du séminaire de clôture du projet AFIF qui a eu lieu, hier, au CNFPH de Constantine, «que le programme du dit projet a consisté également en des actions organisées en direction de 04 maisons de jeunes, de 13 instituts de formation professionnelle, de 04 institutions universitaires, des écoles privées, avec un ensemble de 150 jeunes, des présidents d'associations, des personnels d'établissements médicaux, des émissions à la radio locale etc.». Concernant les séminaires, elle fera savoir qu'en sus de celui d'aujourd'hui qui en constitue la clôture, son association en a organisé deux autres précédemment. L'objectif de ces actions, soulignera-t-elle, vise la formation de citoyens conscients des droits, surtout les jeunes et les femmes, afin de les préparer à une participation active dans la société et dans le respect des droits humains. Et de poursuivre que « les formations dispensées ont pour but essentiel de bannir les comportements et attitudes qui sont en porte à faux avec la citoyenneté. Au vu de ce qui se passe comme dégradations de biens privés ou publics dans les stades, les rassemblements de protestation etc., il est manifeste que l'éducation familiale ou celle de l'école, ne sont pas à même de former le citoyen conscient de ses droits et devoirs, en rapport avec la citoyenneté et à la vie en communauté ». Il s'agit par ces formations de faire admettre que les droits de l'individu, se méritent et sont indissociables des droits des autres, qui peuvent être des enfants, des femmes, des adultes, des étrangers. Le programme du séminaire final d'hier a comporté pas moins de cinq conférences et qui avaient trait aux droits de l'enfant, le rôle de l'enseignant dans l'éducation citoyenne, la lutte de la femme ouvrière, la violence à l'égard des femmes, l'importance des réseaux et du partenariat pour lutter contre cette violence. Dans ce cadre et selon une animatrice de RACHDA, qui est une des rares associations sur la place de Constantine à disposer d'une maison-refuge pour les femmes en détresse. Cette dernière a accueilli 1.088 de ces femmes au niveau de ses trois cellules d'écoute et de prise en charge, sociale, psychologique et juridique. Lors des débats, l'accent a été surtout mis sur la grande ignorance des droits et des devoirs de chacun. A telle enseigne qu'un des intervenants, a affirmé que le mot est trop galvaudé et utilisé à tort et à travers, si bien qu'il est exploité pour faire n'importe quoi, par n'importe quel moyen, dont l'usage de la force d'où un climat de violence et une ambiance électrique difficilement contrôlable.