L'arrivée massive de milliers d'estivants interpelle les responsables locaux pour une prise en charge adéquate des nouveaux besoins sans pour autant perturber les habitudes de la population. C 'est un véritable débarquement qu'a connu la corniche jijelienne, le week-end dernier, à la faveur de l'arrivée massive des premiers groupes d'estivants. La fin des examens scolaires a été le moment opportun tant attendu par ces vacanciers pour venir prendre de l'air dans les monts forestiers de la région et se rafraîchir en bord de mer. La même effervescence a d'ailleurs été constatée sur l'ensemble de la bande côtière allant de Ziama Mansouriah, à l'extrême ouest, jusqu'à Béni Belaïd, à l'est, avec une présence de baigneurs plus distinguée sur la plage Kotama. La circulation, d'habitude moins dense, a pris de l'intensité avec des dizaines de bus et des centaines de véhicules qui n'ont pas cessé d'affluer à Jijel et ses environs. Des jeunes motocyclistes, souvent à deux sur un même engin, bravent tous les dangers de l'excès de vitesse en affichant du mépris à l'égard des autres conducteurs et rendent ainsi moins agréables les randonnées sur la corniche. Visiblement loin d'être inquiétés, lorsqu'ils traversent les barrages de police ou de gendarmerie, ces motards d'un autre genre effectuent comme bon leur semble de véritables slaloms pour s'insinuer entre les véhicules. «Ils sèment le danger là où ils passent, mais, hélas, il n'y a personne qui les arrête», ne cesse-t-on de s'écrier à la vue de ces motos. Pour le reste, la corniche paraît plus que jamais chatoyante, même si certains parmi les nostalgiques du calme des autres saisons de l'année, s'inquiètent de voir l'été se transformer en cauchemar pour eux. Et pour cause, l'année passée, il était difficile, voire impossible, de trouver une baguette de pain, un poulet ou quelque chose à mettre sous la dent dès 8h du matin.