Après une saison marquée par les affaires et scandales en tous genres, les ligues se préparent pour un autre mandat olympique via les élections que leurs responsables préparent fébrilement. Toute honte bue, les tricheurs qui écument les ligues depuis deux, trois, voire quatre décades se sont déjà lancés dans la campagne électorale comme si de rien n'était. «Fiers» de leur funeste bilan, ils sont déjà repartis à la chasse aux voix pour continuer leur sale et vile besogne. Non contents d'avoir souillé le football, qu'ils ont livré pieds et poings liés à la corruption qui a prospéré sous leur direction comme jamais auparavant, ils ont décidé, avec la bénédiction de leurs tuteurs, de repartir pour un nouveau tour. Ça suffit ! Sous l'ère de ces vampires, le football amateur a perdu son âme. Forts de l'impunité que leur confère leur proximité avec des «décideurs» et leur statut d'«intouchables», ils ont fait régner l'injustice et élevé la magouille et la corruption au rang de conduite absolue. Beaucoup évoquent, à juste raison d'ailleurs, l'omerta institutionnalisée au niveau de toutes les ligues sans que cela ne dérange qui de droit. Forts de cette impunité, des présidents de ligues ont mis en place, encouragés, des systèmes de trafic à grande échelle. Les histoires de trafic de licences orchestrées par les ligues elles-mêmes renseignent sur la moralité plus que douteuse de ces soi-disant responsables de structures ou tout s'achète et se vend. Il ne faut pas croire que la ligue régionale de Blida, dissoute par la FAF, soit une exception à la règle. Loin s'en faut ! Dans une écrasante majorité, des ligues couvent des scandales comme ceux qui ont secoué celle de Blida et précipité sa chute. A quelques rares exceptions, les ligues sont des nids de maffieux et de corrompus. Elles ont instauré entre elles un «esprit de solidarité» qui défie le bon sens. L'une ne déjuge jamais l'autre. Lorsque la ligue régionale de Blida déboute Ksar Chellala (Régionale 2) suite aux réserves formulées à l'encontre d'un joueur suspendu à la date du match, la ligue inter régions, palier de recours supérieur et définitif, rend la même «justice». Ksar Chellala se dirige vers le TAS, qui «arbitre» honnêtement l'affaire et rétablit le club dans ses droits. Le club a obtenu gain de cause. La commission juridictionnelle de la LIRF ne maîtrise-t-elle pas les règlements ou s'est-elle trompée volontairement ? La réponse est dans la question ! La LIRF, à l'instar de la ligue régionale de Blida, doit, elle aussi, être dissoute. Des scandales de ce type sont légion dans le football amateur qui a besoin, pour son salut, de purifier son âme et de s'affranchir de tous les apprentis sorciers et autres affairistes et corrompus qui l'ont dévoyé. Le football amateur doit briser les chaînes qui entravent sa marche vers le progrès. Cela commence par le rejet de tous ceux qui le colonisent depuis plus de 30 ans.