L'installation des équipements du MSAN n'a respecté aucune procédure de passage d'un système à un autre. Depuis une semaine, plusieurs quartiers d'Alger ont enregistré de fortes perturbations dans l'accès à internet. Certains ont été même privés de ligne téléphonique, surtout ceux qui ont basculé vers le 023. Des citoyens des Vergers (Birkhadem), de Rouiba et de Draria nous ont signalé ce problème. Une dame de Rouiba nous a même dit qu'elle ne disposait plus de téléphone. En se rendant à l'Actel, on lui a dit «qu'on s'en occupait» sans lui fournir la moindre explication rationnelle sur cette situation ou une échéance précise. Autant dire qu'on l'invitait tout simplement à prendre son mal en patience. En fait, les spécialistes des télécoms ont leur petite idée sur ces incidents : l'installation des équipements du MSAN n'a respecté aucune procédure de passage d'un système à un autre. On coupe, on configure, on met au point et, pendant ce temps, l'abonné subit le préjudice. Or, cette technologie doit répondre à deux impératifs. Il s'agit en premier lieu de la nécessité de remplacer la technologie actuelle devenue obsolète, ce qui explique la mauvaise connexion ou communication ; l'autre impératif est justifié par la nécessité de développer de nouveaux accès pour augmenter la télédensité. Actel pointé du doigt par les usagers d'internet «Le client veut un bon service, un point c'est tout. Il s'en fout que ce soit du MSAN ou une autre technologie. Il est vrai que le MSAN sonne bien à l'oreille, mais sonne moins bien dans la réalité», nous a déclaré un citoyen hors de lui. A ses yeux, le problème aurait été moins grave si les agences Actel prenaient la peine de renseigner avec précision sur la nature des lenteurs ou des dysfonctionnements. Azouaou Mehmel, PDG d'Algérie Télécom, avait révélé à l'occasion du 10e anniversaire de l'entreprise dans un message adressé aux travailleurs «une situation des plus palpables caractérisée le plus souvent par le volume des réclamations des clients, la mauvaise qualité de service et le nombre sans cesse croissant de dérangements et de demandes insatisfaites». Contacté par nos soins, Abdelhakim Meziani, de la cellule communication, veut équilibrer le débat. Pour lui, «à ce jour, l'installation du MSAN est plus ou moins correcte». Il n'exclut pas des insuffisances, mais pour lui, il n'y a rien d'alarmant. Il ajoute néanmoins que certains équipements sont en cause. Et pour être plus concret, il cite le cas des «modems de Easy et Anis qui ont connu des problèmes, mais qui peuvent être solutionnés par une reconfiguration. Pour Fawri par contre, les choses se sont mieux déroulées». Selon la même source, le PDG est conscient de ces lacunes et c'est pour cette raison qu'il multiplie les réunions au siège de l'entreprise avec les principaux responsables du groupe. Il a même donné un coup de pied dans la fourmilière en décidant «une rotation dans les services techniques» avec une feuille de route bien tracée : réduire le taux de dérangement et augmenter le taux de raccordement.