Intervenant jeudi dernier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le PDG d'Algérie Télécom (AT), M. Azouaou Mehmel a dressé les priorités du groupe. Deux mois après son installation à la tête d'AT, M. Mehmel, qui a fait de l'amélioration des prestations de l'entreprise son cheval de bataille, comme il l'a relevé dans son message aux travailleurs, est revenu sur cette question. L'augmentation du débit de la connexion internet figure, ainsi, parmi les points abordés. Le PDG d'AT a, dans ce cadre, évoqué les extensions de la bande passante. «Nous avons fait des extensions», a affirmé l'invité de la chaîne III, concernant la bande passante internationale avant de préciser : «Il n'y a pas de problèmes dans ce segment».Actuellement, l'opérateur s'attelle à «faire des extensions sur les couches intermédiaires du réseau, pour améliorer la bande passante garantie au client, ainsi que pour la capillarité du réseau».Par ailleurs, si l'amélioration des prestations de l'entreprise, s'est accrue de 20% en une année, en termes de nombre d'abonnés, cela reste insuffisant, de l'aveu de M. Mehmel, selon lequel devrait se situer à deux niveaux. Primo, en terme «de capillarité», c'est-à-dire pouvoir déployer le réseau, pour connecter plus de personnes, et secundo en terme de débit et de bande passante. Deux points sur lesquels les clients sont exigeants.Pour être à la hauteur de ces exigences, l'entreprise est appelée à «mobiliser des moyens, pour pouvoir mettre à niveau des plateformes pour la réalisation des extensions». Mais AT, à elle seule, ne peut pas tout assurer, comme a tenu à le souligner M. Mehmel, qui explique le faible taux de connexion à internet (17%) par l'étendue géographique de l'Algérie et par les conditions de création d'Algérie Télécom, au début des années 2000. Pour renverser la donne et développer davantage internet, le partenariat avec le privé est incontournable. Et ce, d'autant que le développement du contenu, n'est pas le métier de l'opérateur.Il y a lieu aussi de s'adapter aux nouvelles technologies, sans cesse en développement, pour réussir à satisfaire les clients. «Un domaine volatile, exigeant l'innovation et beaucoup d'imagination», a-t-il dit, sinon ce serait la «disparition» pour une entreprise comme AT, qui n'arrive pas à se hisser au niveau des progrès actuels que connaît le monde. Toujours en matière de satisfaction des clients, «la situation nous interpelle tous. Il faudrait tout faire maintenant et tout mettre en œuvre pour remédier à cette situation», a-t-il encore souligné à ce sujet. Et d'insister, dans le même sillage, sur «la nécessité de changement de culture vis-à-vis du client, où l'opérateur doit être à l'écoute de ce dernier et répondre à ses exigences, à travers une véritable prise en charge. Il faut savoir écouter, prendre en charge le client et s'adapter à ses besoins. Nous avons beaucoup de dérangements téléphoniques. Nous souffrons aussi du phénomène de vol des câbles. Un vol répétitif. Il y a un impact sur les revenus de l'entreprise», reconnaîtra-t-il avant d'avertir : «Aujourd'hui, nous sommes seuls sur le marché. Si demain, d'autres intervenants arrivent, nous perdrons les clients insatisfaits. Il ne faut plus considérer le client comme un simple usager».«Pour cela, il y a lieu d'assurer un produit de qualité et de s'adapter aux mutations. Comment ? En mettant le paquet pour la modernisation des infrastructures et le déploiement des moyens matériels et humains nécessaires pour couvrir le territoire national et arriver, au final, à satisfaire les clients. La mission ne s'annonce guère facile, à la lumière de la situation de l'entreprise qui, faut-il le rappeler, n'a pas été préparée au changement opéré».. S. I.