Les dernières opérations de démolition ayant touché des centaines d'habitations illicites sur des terrains agricoles ont levé le voile sur une affaire de trafic de foncier agricole. Que ce soit au site de la ferme Haï Khemisti dans le secteur urbain de Bouamama ou à l'EAI n°7 de Haï Emir Abdelkader (ex-Saint Rémy) dans la commune de Sidi Chahmi, des lots de terrain ont été vendus illicitement. Pour la ferme Khemisti, on saura que c'est toute une bande qui effectuait la vente des lots de terrains. L'un d'entre eux se trouve en prison puisqu'il habitait une des maisons construites illicitement dans cette ferme. Ce dernier était le meneur des troubles le jour de la démolition des 160 habitations illicites érigées sur la terre de cette ferme. Pour l'EAI n°7 de Saint Rémy, nos sources avancent qu'une seule personne, «le fellah», bénéficiaire de cette exploitation agricole individuelle, a morcelé la terre pour la vendre en lots de 100 à 150 m2. Il en a vendu 286 lots pour une somme moyenne de 50 millions de cts. Ainsi, du jour au lendemain, il s'est retrouvé milliardaire. Ce fellah indélicat est en fuite. «Après avoir été identifié par les services de la Gendarmerie ayant pris en main l'enquête sur cette affaire, il ne tardera pas à être arrêté», nous dira-t-on. En fait, le lot de terrain de 150 m2 dans la zone où se trouve la ferme Khemisti ne peut être cédé au-dessous des 500 millions de cts. Les victimes devront porter plainte contre les personnes qui leur ont vendu ces terrains. Ils sont considérés comme des infracteurs par les autorités locales même si elles ont perdu des centaines de millions dans l'achat de ces lots de terrain et la construction des habitations qui ont été démolies.