L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est dite, mercredi 20 juin, «consternée» par le verdict du tribunal de Mascara qui a condamné, mercredi 13 juin, le journaliste de La Nouvelle République à Mascara, Manseur Si Mohamed, à deux mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA pour diffamation. Sur son site Internet, Reporters sans frontières écrira : «La condamnation d'un journaliste à de la prison ferme pour un délit de presse n'est pas digne d'un pays qui a dépénalisé la diffamation dans son nouveau code de l'information, entré en vigueur en janvier 2012. La condamnation de ManseurSi Mohamed démontre que cette réforme législative était illusoire, puisqu'elle est contournée par des dispositions du code pénal. Ce jugement viole de toute évidence les engagements internationaux de l'Algérie et notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le Comité des droits de l'homme a rappelé dans son observation générale n°34 que “Les Etats parties devraient envisager de dépénaliser la diffamation” et que “l'emprisonnement ne constitue jamais une peine appropriée”»
Le journaliste de La Nouvelle République à Mascara a été condamné à la prison ferme pour la publication, le 20 décembre 2011, d'un article de presse intitulé «Un Conseil d'Etat pourquoi faire ?» jugé par la directrice des Impôts de la wilaya de Mascara «diffamatoire».
Notre confrère Manseur Si Mohamed qui préside également la section locale du Syndicat national des journalistes (SNJ) à Mascara a fait appel au niveau de la Cour de Mascara.