C'est le 14 juin, date qui marque une ann�e d''incarc�ration du journaliste et directeur du quotidien Le Matin, que le Syndicat national des journalistes fran�ais, section CGT, a choisi pour �crire � Jacques Chirac et solliciter son intervention pour l'�largissement de notre confr�re. �Le bureau national du SNJ vous demande d'intervenir au plus haut niveau des autorit�s alg�riennes pour que soit lib�r� Mohamed Benchicou�, rel�ve-t-on dans la lettre adress�e avant-hier au pr�sident de la R�publique fran�aise, auquel il est pr�cis� que le directeur du journal Le Matin a �t� �condamn� � deux ans de prison ferme, pour un motif fallacieux� … �Il a surtout exerc� le droit de critique et la libert� d'investigation sans lesquels il n'est pas de presse libre et, donc, de d�mocratie�, souligne le bureau national SNJ-CGT, qui n'a pas manqu� d'attirer l'attention du pr�sident fran�ais sur le harc�lement judiciaire que subissent les journalistes alg�riens et dont certains ont �t� condamn�s � des peines de prison ferme, pour diffamation et outrage au chef de l'Etat. Une menace que rel�ve le syndicat fran�ais qui, dans sa missive informe le chef de l'Etat fran�ais que �huit journalistes alg�riens sont dans l'attente des proc�s en appel apr�s des condamnations pour �d�lits� visant express�ment la libert� de la presse�. Pour rappel, l'incarc�ration de Mohamed Benchicou a �t� � �l'ordre du jour� des visites officielles que toutes les personnalit�s politiques fran�aises ont eu � effectuer en Alg�rie. Les organisations internationales leur avaient demand� de s'exprimer �formellement, ou informellement� sur le cas de l'emprisonnement du directeur du journal Le Matin. Madame Benchicou a m�me �t� re�ue il y a quelques mois au Quai d'Orsay. Elle avait abord� avec les collaborateurs du ministre fran�ais des Affaires �trang�res l'incarc�ration de son �poux et la situation de la presse en Alg�rie. Une situation qui fait, depuis quelque temps d�j�, l'objet d'une large mobilisation en France et dans toute l'Europe � l'initiative de Reporters sans fronti�res (RSF) et la F�d�ration internationale des journalistes, FIJ. A cela s'ajoute le fait que le Parlement europ�en vient d'adopter une r�solution sur la libert� de la presse en Alg�rie, dont les autorit�s ont �t� invit�es � d�p�naliser les d�lits de presse. Comme il leur a �t� demand� de lib�rer les journalistes et de mettre fin aux poursuites judiciaires vis-�-vis des journalistes et �diteurs des journaux priv�s. Un mois plus t�t, Josep Borell Fontelles, pr�sident du Parlement europ�en, avait demand� aux autorit�s alg�riennes par le canal de notre ambassadeur � Bruxelles des ��claircissements� sur les conditions de d�tention de Mohamed Benchicou et le harc�lement judiciaire des journalistes de certains titres priv�s, et ce, avait-il pr�cis�, �en vue du dialogue politique dans le cadre d'association entre l'Alg�rie et l'Union europ�enne�.