Le projet de télécabines, qui permettra de relier Oued Koreich à Bouzaréah en passant par Frais-Vallon, a été freiné par les procédures d'expropriation. En plus du métro et du tramway, le transport par câble est l'un des projets du secteur du transport lancés dans la wilaya d'Alger. Trois nouveaux téléphériques ont été annoncés en 2006 par le ministère des Transports, mais seul le projet de télécabines Oued Koreiche-Frais-Vallon-Bouzaréah est en cours de réalisation. Ce projet a connu toutefois des difficultés liées principalement à l'opposition des particuliers. «L'opposition d'une dizaine de particuliers a freiné le projet. Le décret d'utilité publique a été publié à la fin de 2011 et a permis d'accélérer le processus d'expropriation. Il reste deux personnes à exproprier, l'un au niveau de la station de Bouzaréah, et l'autre au niveau de ce que nous appelons le ‘‘pylône 17''. Le projet connaît actuellement un taux d'avancement appréciable de 70%», nous apprend le directeur des transports, Ouazane Rachid. Le projet de Bouzaréah, qui devait être livré à la fin de 2008, a été confié à l'entreprise austro-helvétique Garaventa, spécialisée dans l'équipement de remontée mécanique. L'ouvrage véhiculera 2400 passagers par sens/heure sur plus de 3 km, avec une station intermédiaire, Frais-Vallon. La durée du trajet de ce projet de 57 cabines est de 11 minutes, peut-on lire sur la plaque installée à l'entrée du chantier ouvert à Bouzaréah. Télécabines à Bab El Oued ! Une étude de réalisation concerne actuellement la télécabine Bab El Oued-Zghara par village Céleste. «L'appel d'offres pour l'étude et la réalisation a été lancé il y a deux mois», précise le directeur des transports, sans donner de détails sur les délais de réalisation. Les deux autres téléphériques projetés (Grande-Poste au centre d'Alger, à El Biar, 1er Mai à El Mouradia)végétent, par contre, dans les tiroirs du ministère des Transports. Les quatre téléphériques (El Madania, Makam Echahid, Notre Dame d'Afrique et le Palais de la culture), qui sont fonctionnels, ont connu une opération de rénovation et de mise à niveau technologique menée par la même société française (Pomagalsky ) qui les a mis en service à la fin des années cinquante et quatre-vingts. La fréquentation des différents téléphériques déjà en service diffère d'une station à une autre. «Les quatre téléphériques, gérés par l'Etusa, sont tous fonctionnels. Leur fréquentation n'est pas la même. Ceux de Notre-Dame d'Afrique et (Bologhine-Basilique) et de Oued Kniss (El Anassers, Hussein Dey-Palais de la culture) sont moins fréquentés que les deux autres (Cimetière Sidi M'hamed et Jardin d'Essai)», nous a signalé M. Ouazane.