Souterrain, ce moyen de transport gravira quelque 3km vers les hauteurs d'Alger. «L'étude de faisabilité de cet ambitieux projet sera lancée en avril ou mai prochains,» c'est ce que nous a affirmé Larbi Boumediène, directeur des transports par câbles de l'Entreprise des transports urbains et suburbains (Etusa). Sollicité par L'Expression pour ébaucher une esquisse sur les ambitieux projets en cours de l'Etusa dans ce domaine à Alger, M.Boumediène a expliqué que la technique de traction du funiculaire s'opère par un câble tracteur et la rame est portée sur rails. Cette ligne de transport pourrait, selon les conclusions de l'étude technique qui s'annonce complexe, disposer de 4 stations (Tafourah, Scala, Place Kennedy, El Biar) et peut-être une quatrième au niveau de l'hôpital Birtraria. En parallèle, trois autres projets de transport «semi aériens» sont en cours. Il s'agit d'un «télécabine» qui doit relier Oued Koriche (Ouest d'Alger) à Zeghara sur les hauteurs de Bologhine. Citons celui concernant un transport par télécabine également qui doit relier Oued Koriche à Bouzaréah par Frais Vallon. Cet engin sera véhiculé par un câble porteur et tracteur sans discontinuité, c'est-à-dire sans interruption. Ce câble sera unidirectionnel, contrairement à la technique utilisée par le téléphérique, qui obéit à une variante de va-et-vient en circulant sur deux câbles, l'un porteur et l'autre tracteur. L'étude géotechnique, réalisée par le suisse «Garaventa», est achevée à 80%. Ce télécabine, supporté par câbles, d'une longueur linéaire de 3 kilomètres environ à vol d'oiseau, aura une capacité de transport de 2 400 voyageurs/heure dans chaque sens. Un autre téléphérique est par ailleurs projeté et un appel d'offres d'étude et de réalisation a déjà été lancé auquel deux entreprises étrangères ont répondu. Le circuit intéresse Bab El Oued, au niveau de la placette Saïd Touati (ex-Basetta), près du lycée du même nom, vers «Village Céleste» (près de Notre-Dame d'Afrique) et Zeghara. Sa capacité de transport sera de 2400 voyageurs/heure et par sens. Les travaux de réalisation pourraient commencer dès cette année. D'autre part, un sérieux travail de rénovation, de réhabilitation et de remise à niveau aux normes internationales, est mené par l'Etusa. Ainsi, le téléphérique de Sidi M'hamed (Belcourt) vers El Madania, a récemment bénéficié (en mars 2008) d'une remise à niveau technologique qui a coûté quelque 250 millions/DA. Réalisé en 1956, ce plus ancien téléphérique d'Alger, a été déjà rénové en 1980. Cependant, au regard des nouvelles technologies, des actions pareilles sont impératives pour remplacer des techniques obsolètes, fait remarquer M.Boumediène. Ces adaptations, conformes aux normes internationales, suivent l'évolution mondiale de sécurité dans la partie mécanique. Il citera à cette occasion la rénovation «top-niveau» des stations de Belcourt et d'El Madania. Ouvert dimanche au public, celui de Makam Echahid/Jardin d'Essai, qui date de 1986, a bénéficié quant à lui d'une rénovation complète en août 2008. Avec sa réhabilitation, les travaux sont revenus à 240 millions/DA environ. Le téléphérique reliant Notre-Dame d'Afrique à Bologhine, qui sera réouvert ces jours-ci au public, l'a été en août 2008. Sa dotation en nouveaux équipements aura coûté 247 millions/DA. Le prix du ticket envisagé serait de 20DA. L'unité reliant Oued Kniss au Palais de la culture, qui date de 1987, a bénéficié d'actions similaires en juin/juillet 2008, qui se sont élevées à 245 millions/DA. Il sera rouvert au public cet été 2009 et doit constituer une composante de la station multimodale de la future station de métro du «Ruisseau». Questionné sur le volet «formation», M.Boumediène rassure en arguant que l'Etusa «jouit d'une grande expérience dans le domaine des transports terrestres». Son personnel bénéficie de formation régulière en Algérie et à l'étranger, à Grenoble (France) plus précisément, que le constructeur (Poma) assure lui-même. Tous ces projets, a indiqué Boumédiène, sont inscrits dans le plan quinquennal global de relance économique.