Après dix jours d'intenses activités, la 5e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse a refermé ses portes samedi, au niveau du chapiteau de l'esplanade de Riad El Feth avec une totale satisfaction. Devenue une date incontournable dans le calendrier des manifestations nationales annuelles, cette cinquième édition peut se targuer d'avoir offert un panel d'activités aussi diverses que riches. A l'image de l'édition précédente, le Feliv s'est décentralisé. Outre l'esplanade de Bordj El Kiffan à Alger, le Feliv s'est établi également à Sidi Bel Abbès et Batna. Le coup d'envoi de cette édition a été consacré à l'inauguration de l'exposition, dédiée aux 10 écrivains, baptisée «Dix escales dans la littérature algérienne moderne». Cette exposition picturale et biographique des hommes de lettres a eu lieu tout au long du festival au niveau de trois stations du métro d'Alger, dont Haï El Badr, au Jardin d'essai et à Tafourah. Les biographies de ces écrivains ont été assemblées dans un ouvrage de format de poche en langue arabe et en langue française, au prix d'un ticket de métro, soit 50 DA. Une trentaine d'éditeurs algériens sont venus exposer leurs dernières publications. En marge du Feliv, un colloque sur les «indépendances dans les littératures post-coloniales» s'est tenu du 15 au 17 juin. Un colloque qui s'est s'inscrit dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. De même que des tables rondes ont été animées par des écrivains et des universitaires algériens et étrangers de renom. L'aspect festif n'était pas en reste, puisque des concerts de haute facture ont été programmés. Dans le registre du chapitre jeunesse du festival, des ateliers de dessin ainsi que des lectures de contes pour enfants étaient à l'honneur. Si cette année le métro et le tramway ont fait leur apparition, il n'en demeure pas moins que des efforts doivent être envisagés afin de mettre à la disposition du public des navettes, leur facilitant le transport vers le village du Feliv. Le téléphérique aurait pu régler ce problème, mais dommage que ce dernier arrête sa dernière ligne à 19h. Il est à noter que lors de la cérémonie de clôture, des prix du concours de la nouvelle ont été remis aux lauréats. Le premier prix de la nouvelle en langue arabe a été attribué à Smaïn Djellal de Sétif pour son essai La réalité de la vie. Pour sa part, Mohand Akli de Bordj Bou Arréridj a décroché le premier prix de la nouvelle en tamazight. Le prix d'encouragement est revenu à Maâche Tarek Islam d'Alger dans la catégorie de la nouvelle en langue française. En outre, des prix d'encouragement ont été décernés à 25 bédéistes issus de différentes wilayas du pays. Le Feliv a baissé son rideau dans la soirée avec un sublime concert donné par la formation El Ferda de Béchar à la salle Ibn Zeydoun. Durant deux longues heures, les huit musiciens sont revenus sur certains tubes de leur répertoire, tels que Sidi Bouziane, un tube qui a entraîné plus d'un sur le devant de la piste pour des pas de danse endiablés.