Jeudi dernier, le voyage a commencé dans le métro, plus précisément à la station Haï El Badr. Khalida Toumi, ministre de la Culture et Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, et ministre des Transports par intérim (et même Amar Tou, ex-ministre des Transports et actuellement député), ont visité le stand “Dix escales dans la littérature algérienne moderne”, fruit d'un partenariat entre le Feliv et l'entreprise du Métro d'Alger. Deux autres stands ont été installés aux stations Jardin d'essai et Tafourah. On y retrouve une exposition d'affiches (représentant des portraits des dix écrivains à l'honneur : Moufdi Zakaria, Ahmed Reda Houhou, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Abdelhamid Benhadouga, Malek Haddad, Kateb Yacine, Abou Laïd Doudou, Tahar Ouettar), un documentaire projeté en boucle et un livre de poche (édité par le Feliv) cédé au même prix qu'un ticket de métro. Direction ensuite la station Jardin d'essai puis le téléphérique qui transporte tout le monde à l'esplanade de Riadh el-Feth où se dresse le village du Feliv. Mme Toumi s'arrêtera à plusieurs stands, visitera les deux grandes librairies du Feliv (l'une dédiée à la littérature générale et l'autre à la littérature jeunesse), et se rendra plus tard à la salle de conférences où s'est tenue une séance de lecture de textes, extraits du livre Dix escales dans la littérature algérienne. Khalida Toumi a salué l'initiative du commissariat du Feliv, précisant que “notre rôle en tant que ministère de la Culture est de donner les moyens et d'accompagner. Nous avons soumis l'idée au ministère des Transports et il a accepté”. Elle soulignera que l'exposition qui se tient au niveau de trois stations de métro est une manière “de rapprocher notre littérature du peuple, du citoyen. Le métro est le lieu et le moyen idéal, d'autant que c'est l'une des plus belles réalisations de l'Algérie indépendante.” Sur le site principal du festival qui s'étalera jusqu'au 23 juin prochain, des ateliers de contes et d'initiation au dessin ont été ouvert aux visiteurs qui ont commencé à affluer dès 17 heures. Hier devaient démarrer les activités littéraires (tables rondes, auteurs en dialogue) ainsi que le colloque “Les indépendances dans les littératures postcoloniales” (prévu du 15 au 17 juin), car le cinquantenaire de l'indépendance “servira de fil rouge au festival”. Comme l'an dernier, le Feliv se décentralise. Outre l'esplanade de Bordj El-Kiffan (Alger) où une partie des activités dédiée à la jeunesse y sera déversée, le Feliv s'établira, du 17 au 23 juin, à Sidi Bel-Abbès et Batna (voir programme sur www.feliv.dz). SK