Le peintre Othmane Mersali à la rencontre d'un nouveau public. L a galerie Riwaq El Fen de Maghnia accueillera, du 5 au 26 juillet 2012, une exposition de peintures d'Othmane Mersali. Cet artiste a commencé ses études d'art à la fin des années soixante pour devenir professeur de peinture à l'Ecole des Beaux-arts d'Oran de 1978 à 1983. Durant l'année 1976, il se rend à Paris où il travaillera dans l'atelier de Rhoner à l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs. Cette expérience lui permet d'entrer à l'Université Paris VIII où il obtient une maîtrise d'arts plastiques en 1984 puis un DEA en 1985. Après cette formation, il retourne à Oran pour y enseigner à nouveau de 1988 à 1994. Depuis 1975, Othmane Mersali expose régulièrement. Ses œuvres ont fait partie de nombreuses expositions collectives et individuelles en Algérie, en Tunisie, en Allemagne, en France, au Maroc, en Italie. Ces dernières années, c'est surtout en France, où il vit, qu'il s'est manifesté : à l'Institut du Monde arabe, à la Maison de l'Unesco, au Viaduc des Arts… Mais, il a toujours répondu présent aux invitations qui lui sont parvenues d'Algérie, la dernière remontant à 2007, au Salon Méditerranéen d'Oran. En-dehors de ses productions, il a réalisé des peintures murales pour des espaces public et institutions en Algérie. Il a aussi travaillé pour le théâtre en tant que scénographe et même costumier, collaborant notamment avec Abdelkader Alloula pour sa pièce Arlequin, valet de deux maîtres en 1993. On lui connaît également des affiches de spectacles. Il a participé en 1976, alors qu'il étudiait encore, à la conception et la réalisation de deux sculptures monumentales, «L'Afrique» qui se trouvait à l'Aéroport d'Alger (où est-elle maintenant ?) et «Le Totem» que l'on peut encore voir au carrefour d'El Biar à Alger (près de l'ancienne église transformée en bibliothèque). Les œuvres de Mersali sont présentes dans des collections privées et publiques en Algérie et dans le monde. Son travail a reçu plusieurs distinctions, dont une médaille d'or au Festival mondial de la jeunesse à Berlin (1975), une médaille d'argent à l'exposition internationale d'art graphique à Naples (1983) et le Premier prix du Salon Méditerranéen d'Oran (2007). Récemment, il s'est déclaré meurtri par l'annulation d'une exposition à laquelle l'UNAC l'avait convié pour la Journée nationale de l'artiste, ne comprenant pas le motif de ce revirement. Le collectif des peintres de Maghnia, qui gère Riwaq El Fen avec le soutien remarquable de l'APC, n'a pas manqué l'occasion de lui ouvrir ses portes pour faire découvrir son travail au public. Avec l'exposition «Lumières», Othmane Mersali espère pour sa part que ses œuvres semi-figuratives, qui évoluent entre peinture et graphisme, cubisme et impressionnisme, seront appréciées des enfants de Lalla Maghnia et contribueront à renforcer le goût de l'art que le collectif d'artistes de la ville s'efforce de diffuser, notamment auprès des enfants et des jeunes.