Lundi, les habitants d'Adrar se sont réveillés sous une gigantesque enveloppe de poussière véhiculée par un vent violent d'une vitesse de 75 km/h. Le temps était glacial affichant une température avoisinant les 10° c avec un ciel obscur et un soleil opaque. Les déplacements des piétons et la circulation des véhicules étaient rendus difficiles. Les enfants coiffés de bonnet trouvaient du mal à se frayer un chemin pour rejoindre leurs écoles. Cette situation atmosphérique incommode les êtres, provoque des allergies et irrite les yeux surtout chez les sujets sensibles. Les premières victimes sont les asthmatiques qui affluent en grand nombre vers les services des urgences médicales. Sur le plan économique on enregistre un très faible rendement particulièrement au sein des entreprises du BTP et un ralenti dans l'exécution des travaux de voirie. La circulation routière devient très dangereuse surtout sur la RN 6 entre Béchar et Adrar jusqu'à Réggane où l'on dénombre le taux le plus élevé d'accidents mortels dus à la mauvaise visibilité et aux bancs de sables qui s'accumulent le long de la chaussée. Cette situation qui revient d'une manière cyclique à chaque révolution de la terre comme pour annoncer la fin de l'hiver dans le sud, persiste en général pendant une durée de 3 mois.