Le ciel de la capitale algérienne a été obscurci, hier, vendredi, par un épais nuage de poussière jaunâtre qui masquait le soleil et a fait s'allumer les lampadaires. Un vent chaud soufflait sur Alger et d'autres régions du nord du pays, alors qu'une pluie fine qui s'était abattue en début d'après-midi a fait descendre ces poussières sur la ville, recouvrant immeubles et voitures d'une pellicule de boue. Les Algérois ont déserté les rues en ce vendredi pour fuir l'air devenu irrespirable. Il est rare qu'un temps aussi chaud, accompagné d'un vent de sable, soit enregistré dans le nord de l'Algérie au mois de février. Un temps maussade marqué par une hausse de température a caractérisé hier d?autres régions du pays, du nord du Sahara jusqu'au large des côtes algériennes, provoquant même des perturbations dans la navigation aérienne domestique. Selon les services de la météorologie d'Alger, ce changement brusque de temps a été provoqué par le «creusement d'une dépression» aux îles Canaries, a même de diriger un «flux au sud-ouest et sur l'ensemble des régions nord du pays». Ainsi, des tempêtes de sable ont été enregistrées au sud, notamment sur l'ensemble du Sahara central pour couvrir ensuite les régions du Nord. En outre, des tempêtes ont été enregistrées à cause de ce changement climatique accompagné également de particules de sables et de poussière suspendues dans l'espace donnant un aspect rougeâtre au ciel. Selon les mêmes services, ce climat, qui va se dissiper vers la fin de la journée de ce samedi, se caractérise, en outre, par une réduction de la visibilité «aussi bien verticale qu'horizontale», ainsi que par des rafales de vent ayant atteint les 159 km/h dans les region du sud-est du pays. Trois vols intérieurs ont été annulés en raison de ce changement climatique. Il s'agit de ceux reliant Alger à Batna, Tindouf et Bechar.