Apparemment, chez le Doyen, on s'occupe plus des structures que du terrain. Au moment où la formation mouloudéenne a du mal à décoller de sa position peu enviable au classement général, voilà que les structures se mettent en avant pour s'attirer les feux de l'actualité. Le feuilleton que l'on croyait confiné à la seule saison estivale se permet des prolongations pour s'étaler dans le temps et, du coup, enrichir les gazettes du coin. Les réunions se succèdent et chacune apporte son lot de chamboulements qui ne travaillent nullement l'équipe, toujours à la recherche d'un titre, mais qui ne récolte en fin de compte que des humiliations. Ainsi, si Messaoudi Torqui, anciennement vice-président, a réussi à évincer son aîné, le Dr Messaoudi, pour s'autoproclamer président de la section football du Mouloudia d'Alger, voilà que l'ancien président de la section football du même Mouloudia en même temps président de l'association El Mouloudia refait le coup à son cadet pour le dégommer de son poste et porter Chabane Lounès lui-même ancien président de section football à la tête de cette dernière. Un cafouillage qui intervient au moment où les joueurs du Mouloudia encaissaient une autre défaite à Sétif. Motif de ce « réaménagement » selon le communiqué du Dr Messaoudi : « (...) maintenir la dynamique des résultats positifs ». C'est-à-dire les six victoires consécutives remportées par le Doyen, toutes compétitions confondues. En clair, trois victoires en championnat (dont deux à domicile), une victoire en coupe arabe (face à un club déjà qualifié à Alger) et deux victoires face à des divisionnaires (le Chabab de Sig et celui de Dar El Beïda). Une dynamique qui a réduit le Doyen à espérer un seul titre : la coupe d'Algérie. Pour le reste, le jeu semble se complaire dans les coulisses au grand dam des supporters mouloudéens qui attendent toujours de caresser les objectifs tracés par l'association El Mouloudia qui a pris la direction du Doyen depuis cinq années déjà. Chabane Lounès, le nouveau président de la section football, pressenti à ce poste il y a tout juste deux mois, a été dégommé sans y être installé. Alors, la grande interrogation demeure de savoir si le jeu va se terminer à cette nomination où doit-on s'attendre à d'autres dribbles ? En attendant, le cafouillage demeure entier au sein d'un grand club comme le Mouloudia d'Alger, réduit à comptabiliser les humiliations à défaut de titres.