La Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), a décidé de geler la grève cyclique de trois jours à partir du 15 juillet. La décision a été prise, à l'issue de la réunion du bureau national de cette Fédération, afin de «préparer une action de grande envergure dès la rentrée sociale». Le Snapap a été l'initiateur d'une grève cyclique de trois jours depuis le mois de mai dernier, selon un communiqué diffusé, signé par le président du bureau de la FNSC, Azeddine Aït Khelifa. Le Syndicat précise qu'en dépit de la large mobilisation suscitée par ce mouvement de protestation, ses revendications n'ont pas été prises en charge par la tutelle. La FNSC dénonce les entraves aux activités syndicales, telles que l'empêchement de certains travailleurs d'exercer leur droit à la participation à des mouvements de protestation. Dans le communiqué, le Snapap dénonce la restriction des libertés syndicales et du droit des travailleurs à adhérer aux syndicats indépendants. Les raisons de la colère des travailleurs du secteur sont liées à la détérioration du pouvoir d'achat et sur les conditions de travail des contractuels et des travailleurs à contrat à durée déterminée. Les cadres de cette Fédération expriment également «la détermination des travailleurs à continuer à défendre leurs droits». La plateforme de revendications concerne le respect des libertés syndicales et du droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes suspendus de leur poste de travail, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs des communes ainsi que l'ouverture des portes du dialogue avec la tutelle. Le Snapap exige la participation à la révision du statut et du régime des primes et indemnités spécifiques aux travailleurs du secteur des communes. Il revendique aussi la priorité à l'intégration de tous les contractuels à leur poste de travail, que soient revus les statuts particuliers des corps communs et des travailleurs professionnels, des chauffeurs et des gardiens et, enfin, l'annulation de l'article 87 bis de la loi 90/11.