Photo : Riad Par Samir Azzoug La Fédération nationale du secteur des communes (Fnsc) appelle les travailleurs à poursuivre la grève cyclique de trois jours par quinzaine (les lundis, mardis et mercredis), à partir du 26, 27 et 28 juin 2012. «Les pouvoirs publics continuent à se confiner dans leur mutisme en faisant la sourde oreille aux revendications des travailleurs des communes, qu'ils semblent totalement ignorer (…) les pouvoirs publics s'entêtent à ce jour à opposer aux revendications des travailleurs des manœuvres dilatoires telles que de fausses promesses maintes fois proclamées quant à la révision du statut particulier et du régime indemnitaire», note une «Déclaration- Appel», émanant du bureau fédéral de la Fnsc, signée par son président, Aït-Khelifa Azzedine, appelant les travailleurs à «rester vigilants et mobilisés davantage encore jusqu'à satisfaction de leurs revendications». Le mouvement de protestation lancé en avril 2012, par la Fédération des travailleurs du secteur des communes, ne semble pas connaître son épilogue. Et ce n'est pas la première fois que les travailleurs des plus petites subdivisions administratives manifestent pour dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles. Cela fait plus de deux années que leurs représentations syndicales recourent aux grèves et autres sit-in de contestations sans que cela ne fasse avancer leurs causes. Périodiquement, le Conseil national du secteur des communes (Cnsc) ou la Fnsc amorcent des grèves et des débrayages vite étouffés, sans que leur tutelle, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, ne tranche sur les revendications -toujours les mêmes- du demi-million d'employés vulnérables de ce qui est la première vitrine de l'Etat vis-à-vis du citoyen. Vulnérables, car la commune, base de l'administration publique, compte un grand nombre de travailleurs issus des programmes de recrutement dans les cadres du pré-emploi et du volet social avec, souvent, des rémunérations inférieures au salaire minimum garanti (Snmg, fixé à 18 000 DA) et des contrats précaires. S'agissant de cet énième appel à la grève, la Fnsc, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), rappelle sa plateforme de revendications qui compte huit points, à savoir : le respect des libertés syndicales et le droit de grève ; la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement ; l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux ; l'ouverture des négociations sur le projet du statut et du régime indemnitaire des travailleurs communaux et l'élaboration de toute réglementation relative au monde du travail ; la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens ; l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste ; l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 (qui fixe les composants du Snmg) et le maintien du régime de retraite sans condition d'âge.