Le Festival arabo-africain de danse folklorique qu'a abrité, une semaine durant, la wilaya de Tizi Ouzou, a été clôturé, mardi, avec une soirée musicale animée par deux icônes de la chanson kabyle. Il s'agit de Lounis Aït Menguellet et Nouara qui ont enchanté le public venu nombreux au stade d'Oukil Ramdane de la capitale du Djurdjura. Ainsi, après les présentations chorégraphiques de la troupe du Maroc, qui a donné un spectacle de danse envoûtant, la diva de la chanson kabyle, Nouara, fera son apparition sur scène sous un tonnerre d'applaudissements. Elle entame son concert en puisant dans son riche répertoire. Elle a ainsi chanté Akwesigh Ami Aâzizen (Je te conseille ô cher fils) avant d'interpréter d'autres textes qui ont fait sa renommée pendant plusieurs années de carrière artistique. Elle a terminé son come-back en apothéose, puisqu'elle a été fortement acclamée par les milliers de personnes qui ont pris d'assaut le stade deux heures avant le début du spectacle. La seconde partie de la même soirée a été assurée par Lounis Aït Menguellet, qui a lui aussi ravi l'assistance avec ses fameuses mélodies. Ce ciseleur de vers a bercé ses fans en remettant au goût du jour ses «années d'or». Il a chanté Tsenadingh Felam (Je te cherche) Achou Izrigh, Achu Imi chefigh (Ce que j'ai vu et ce que je garde en mémoire), des textes qui ont suscité de grands moments de nostalgie chez l'assistance, composée essentiellement des personnes bercées par les mélodies de Lounis durant leur jeunesse. Aït Menguellet a tenu ainsi la palme en offrant au public un spectacle magistral. Par ailleurs, notons que durant le festival, outre les présentations chorégraphiques des troupes venues de 15 pays, le public a assisté à des galas artistiques avec des chanteurs connus comme Akli Yahiatène, Ali Amrane, Les Abranis, Lounès Kheloui, Djamel Alam et Cheb Anouar. Ce dernier, lors d'un point de presse animé lundi à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a rendu hommage à Matoub Lounès. «J'aime beaucoup écouter Matoub, même si je ne comprends pas ses chansons, mais je ressens que ses textes sont empreints d'une qualité artistique très profonde. Je lui rends hommage surtout pour son engagement», dira Cheb Anouar, avant d'ajouter : «J'ai travaillé beaucoup avec Takfarinas, comme j'écoute régulièrement Idir. Je compte d'ailleurs faire un jour des chansons en kabyle.» Notons aussi que des soirées, dans le cadre du même festival, ont été organisées dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou comme Tigzirt, Larbaâ Nath Irathen, Aïn El Hammam, Azeffoun et Maâtkas.