Le Rassemblement algérien des femmes démocrates (RAFD) a organisé hier après-midi à la salle du centre d'information et de documentation de la cathédrale du Sacré-Cœur (centre d'Alger) une émouvante cérémonie de remise du prix de la résistance contre l'intégrisme et l'oubli. Trois militantes de la cause humaniste et de libération, Jaqueline Guerroudj, Aïcha Bouzar (à titre posthume) et Malika Laïchour ont été distinguées par ce prix symbolique en reconnaissance à toute une vie de combat. La mort, les difficultés et la souffrance, lorsqu'on évoque leur participation à la libération du pays et même leur combat pour l'émancipation des Algériens après l'indépendance, ont été souvent des campagnes pour ces femmes dont la détermination a été sans failles. En effet, le danger a souvent resurgi notamment avec l'irruption de l'islamisme armé. « A travers ces femmes, nous honorons toutes les femmes algériennes qui sont restées debout. Nous honorons toutes les femmes victimes, toutes celles devenues veuves, orphelines, toutes ces femmes qui ont pleuré leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs époux, parfois la famille entière », a déclaré Saliha Arab qui a présenté au nom de RAFD le parcours des lauréates. Les portraits de ces trois femmes courage ont été étoffés par des précisions apportées par des témoignages de personnes proches ou les ayant connus de près pour avoir été des compagnons de lutte.