Les habitants de 7 villages de la commune de Fréha souffrent du manque d'eau depuis des mois, en dépit de la récente réalisation d'un nouveau réseau AEP. Une véritable tourmente gagne la population dans 7 villages de la commune de Fréha, à 30 km à l'est de TiziOuzou, en raison de l'absence quasi-totale d'eau potable depuis de nombreux mois. Ces villages sont notamment Aït Bouali, Ajerrar, Azrou, IguerBourane, Timerzuga, Tala Tegana et Tikhorvine.A plusieurs reprises, l'année dernière, les présidents des comités de ces villages ont rencontré le chef de daïra d'Azazga auquel ils ont exposé leurs doléances à ce propos. Des promesses leur ont alors été données par ce responsable concernant notamment l'installation d'une station de pompage à partir du booster (réservoir de refoulement) existant au niveau de l'oued Sebaou, à proximité du hameau de Chaouffa (commune de Mekla). Ce responsable administratif leur avait promis encore, selon les membres de ces comités, d'alimenter incessamment leurs villages à partir de la conduite de refoulement de Taksebt. «Malheureusement, disent nos interlocuteurs, une année après, aucun engagement des autorités n'a été concrétisé». «Quoique beaucoup de foyers ont payé chacun plus de 10.000 DA les branchements aux domiciles et les compteurs, notamment à Timerzuga, un village de plus de 700 habitants, la population de ces villages ne bénéficie toujours pas d'eau potable», explique-t-on. Aussi le calvaire des femmes et des hommes de ces villages est en train de s'ac-centuer chaque jour en cette veille du mois de ramadan. «Très mal réparties, les petites quantités libérées n'ont même pas le temps d'arriver dans les robinets de nos foyers ; elles sont épuisées entre un château et un autre où existent des piquages illicites en plus du phénomène d'air emplissant la tuyauterie des conduites», font remarquer ces villageois, dont le calvaire vient aussi du transformateur électrique de faible puissance à partir duquel le moteur de pompage est alimenté mais qui disjoncte à chaque fois. De multiples branchements illicites y sont opérés par les habitants du hameau de Chaoufa, précisent les membres des comités de ces villages. «Le chef de daïra nous avait promis de renforcer ce transformateur ou de le remplacer par un autre plus puissant pour que les branchements illicites n'aient pas d'effets sur le moteur de pompage, mais rien de concret jusqu'à présent», précisent nos interlocuteurs. Ainsi devant les piquages illicites entre réservoir et un autre, les milliers d'habitants de la région n'ont pas d'autres choix que de puiser leur eau de consommation à partir de puits traditionnels ou de l'acheter par citernes, alors que d'autres font la chaîne quotidiennement devant les fontaines publiques dont l'eau est acheminée de sources naturelles. Or, l'eau de ces sources dont le débit diminue de jour en jour, ainsi que celle des puits, nécessite impérativement des analyses. A rappeler que des agents de l'Algérienne des Eaux (ADE) et de l'Hydraulique se sont présentés dans la région «juste après que nous soyons reçus par le chef de daïra d'Azazga en 2011». A l'issue de leur constat et de la localisation des points négatifs du réseau, notamment la nécessité de seconder l'unique agent chargé de la répartition de l'eau distribuée sur les 7 vil-lages, plus aucune réapparition de ces services. Les villageois ont fait remarquer que l'ADE a refusé de prendre en charge la conduite alimentant cet ensemble de villages en raison de la non-conformité de sa réalisation.