L'eau ne coule pas dans les foyers des villages de Mezzaïa, ou l'arrière pays de la commune de Béjaïa. La situation perdure depuis la mi-août selon les habitants du village Oussama. Le réseau d'alimentation de la vingtaine de villages et hameaux encore enclavés dans la zone comprise entre Nator et Amtik N'Tafat est sujet à des perturbations depuis de longues années. A l'origine des ruptures, des « piquages illicites » occasionnant des pertes de pression sur un cheminement montagneux. Une solution s'était pourtant dessinée : alimenter les châteaux d'eau d'Iâazouyene Adrar Oufernou et Oussama à partir du réservoir d'adduction de Sidi Ahmed Ouyougoute, en contrebas. Le principe du retour par gravité suffirait ensuite pour une distribution vers les villages situés en aval. La simplicité du dispositif est contrarié par un problème d'ordre énergétique, dont la solution parait également « simple » aux yeux des villageois. Une installation de groupes électrogènes qui activeraient le pompage à partir du réservoir d'adduction. L'opération globale d'assainissement du réseau AEP, dans l'arrière pays béjaoui, est pourtant bien cotée dans le budget 2005 de l'APC : 15 millions de dinars dans le chapitre AEP et 5 millions de dinars dans un autre, intitulé « réalisation et équipements de forage ».