« Notre présence ici sera un point de contact utile pour tout ceux qui, à travers le monde, s'intéressent au marché algérien », a déclaré, jeudi dernier à Alger, Michel Pébereau, président de BNP Paribas, à l'occasion de la cérémonie de l'inauguration officielle du Centre de développement des compétences, créé par la banque pour assurer la formation de ses nouvelles recrues. Mieux encore, il affirme que BNP Paribas a l'intention de contribuer pleinement au développement des relations économiques de l'Algérie avec tous les pays où le groupe s'est installé, notamment en Italie, en Espagne, en Grèce, au Maroc et en Tunisie. « Il ne fait pas de doute que notre groupe manifestera un intérêt pour l'ouverture du capital de la première banque qui sera proposée en cession sur le marché. » Le patron du groupe bancaire international a indiqué, lors d'un point de presse organisé en marge de la cérémonie, que cet intérêt manifesté pour la reprise du Crédit populaire d'Algérie (CPA), dont les pouvoirs publics ont décidé d'ouvrir le capital à hauteur de plus de 50%, « obéit à une stratégie qui vise à accélérer le développement des activités du groupe en Algérie ». « L'acquisition d'une participation au sein d'une banque algérienne serait de nature à accélérer ce développement », a-t-il déclaré. La présence du groupe se manifeste déjà actuellement à travers son réseau composé de 10 agences. Selon son président, le groupe compte en « ouvrir 5 de plus au cours du 1er semestre 2006 et 10 à 15 de plus courant deuxième semestre de la même année ». Le démarrage en Algérie des activités de Cetelem, filiale de BNP Paribas et leader européen en matière de crédit à la consommation, est aussi un témoignage en faveur de cette stratégie du groupe bancaire qui voudrait faire de sa présence en Algérie l'exemple éloquent de sa « politique méditerranéenne », a affirmé M. Pébereau. Le président de BNP Paribas n'hésitera pas à ce propos de qualifier les réformes financières entreprises par les autorités algériennes de « grande qualité » et d'exprimer par la même occasion sa « très grande admiration » quant à « l'effort de réforme structurelle qui est engagé ». Il dira, au sujet des difficultés qui ont affecté certaines banques privées, que l'ensemble des problèmes « a été traité avec beaucoup d'efficacité » et qu'aujourd'hui, « cette étape douloureuse est derrière nous ». « Nous sommes maintenant dans le cadre d'un marché assaini. Il n'y a plus de raison d'avoir des appréhensions particulières vis-à-vis des banques privées », estime le président du groupe. Aux yeux du même responsable, l'économie algérienne est aujourd'hui « dynamique et prometteuse » et le groupe n'hésitera pas à lui apporter « la technicité qui est la sienne ». Notons, par ailleurs, que l'inauguration du Centre de développement des compétences s'est déroulée en présence de plusieurs responsables de la Banque d'Algérie, du délégué général de l'ABEF et des hommes d'affaires Issad Rabrab, Slim Othmani et Omar Ramdan. Selon le directeur général de BNP Paribas El Djazaïr, François-Edouard Drion, le centre a pour vocation « d'assurer à l'ensemble de nos collaborateurs en Algérie la formation d'une grande banque internationale et de devenir un centre d'excellence en matière de perfectionnement bancaire, afin de contribuer à offrir à nos clients le meilleur service ».