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“Nous attachons une grande importance à l'Algérie” Le président de BNP Paribas à l'occasion de l'inauguration du centre de développement des compétence
Le président de BNP Paribas, M. Michel Pébereau, accompagné par M. Pierre Mariani, membre du comité exécutif de BNP Paribas, responsable du pôle services financiers et banque de détail à l'international (SFDI) et Jean-Jacques Santini, responsable de la banque de détail dans les marchés émergents et outremer, a inauguré jeudi dernier le centre de développement des compétences de BNP Paribas El-Djazaïr. La forte croissance du réseau d'agences de la filiale de BNP Paribas en Algérie et le très important effort de recrutement qui lui est associé ont milité pour l'ouverture d'un centre de formation et de perfectionnement des employés de BNP Paribas El-Djazaïr, dans la commune de Staouéli. Le président de BNP Paribas affirme que son groupe “attache une grande importance à l'Algérie”. M. Michel Pébereau juge la présence de la filiale algérienne de BNP Paribas “positive”. BNP Paribas El-Djazaïr compte aujourd'hui une dizaine d'agences en Algérie : huit à Alger et dans ses agglomérations, une à Oran et une à Blida. Ce réseau devrait doubler au cours de l'année 2006, l'ouverture de cinq agences est d'ores et déjà prévue à Alger, Boumerdès et Béjaïa au cours du 1er semestre. BNP Paribas El-Djazaïr compte ouvrir 10 à 15 autres agences au second semestre 2006. La banque compte actuellement 10 000 clients particuliers et 2 000 clients entreprises. “Ce bilan est satisfaisant”, estime le président de BNP Paribas, affirmant que son groupe a l'intention de se développer en Algérie. M. Michel Pébereau se dit “admiratif” des réformes entreprises par les autorités algériennes. Des réformes qu'il qualifie “de qualité”, et conduites à une grande vitesse. Le président de BNP Paribas confirme l'intérêt que porte son groupe au processus de privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA). “C'est dans la logique des choses puisque nous avons une stratégie de développement rapide en Algérie, une participation au sein d'une banque algérienne serait de nature à accélérer ce développement”, explique-t-il. Concernant les difficultés de la place qui ont provoqué la quasi disparition de banques privées locales, le président de BNP Paribas affirme que son groupe “n'a pas été concerné ni de près ni de loin”. Il dit avoir “constaté avec satisfaction que le problème a été traité avec beaucoup d'efficacité par les autorités”. Cette étape “douloureuse”, juge-t-il, “est dépassée”. Le marché est assaini. Pour M. Michel Pébereau, “il n'y a pas de raison d'avoir des appréhensions vis-à-vis des banques privées”. Pour autant, le président de BNP Paribas ne va pas jusqu'à demander le retrait de l'instruction du gouvernement qui oblige les entreprises publiques à déposer leurs fonds dans les banques publiques. Très diplomate, le banquier pense que “c'était certainement une décision avisée au moment où elle a été prise”. La situation, de son point de vue, “a évolué”. Cependant, le groupe BNP Paribas se dit “respectueux des lois des pays dans lesquels il opère”. Le président de BNP Paribas, qui a eu à rencontrer les autorités, notamment le ministre des Finances, a certainement évoqué la question avec lui. En tout état de cause, le déplacement du premier responsable de BNP Paribas, première banque de la zone euro en termes de résultats nets en 2004, confirme l'intérêt que portent les banques françaises au marché bancaire algérien, en général et au processus de privatisation du CPA en particulier. Meziane Rabhi