Les travailleurs ont observé un arrêt de travail de deux heures pour protester contre la réintégration d'un employé qui a eu des démêlés avec ses collègues. Près de 90% de l'effectif du personnel du siège central de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de Tiaret ont observé, hier, un arrêt de travail de deux heures, de neuf à onze heures, pour «protester contre le retour d'un employé qui a eu des démêlés avec ses collègues», fait savoir le coordinateur de la section syndicale UGTA. Un arrêt de travail jugé «illégal» par M. Djamel Eddine Mekhissi, directeur général car «aucun motif sérieux n'est avancé par les protestataires». Bien plus, ce responsable ajoute avoir saisi sa tutelle, les autorités administratives et judiciaires pour dénoncer un tel acte que rien ne justifie. L'agent, objet de la controverse, chauffeur de son état, a été, pour rappel, muté l'année dernière aux archives après la vive altercation qui l'a mis aux prises avec une collègue. Une plainte a été déposée par les parents de cette dernière pour harcèlement sexuel. M. Mekhissi dit «ne pas comprendre l'attitude des représentants des travailleurs à un moment où la justice a prononcé la relaxe dudit agent». «Pourquoi ils tentent de s'immiscer dans ses actes de gestion ?», s'interroge-t-il. Selon toujours le secrétaire général de la section syndicale, «l'arrêt de travail intervient à un moment où les relations avec le directeur restent tendues» puisque, ajoute-t-il, «depuis notre installation en fin 2011, il ne a jamais réunis pour discuter d'éventuels problèmes socioprofessionnels».