Le mouvement de contestation a gagné les travailleurs de l'hôtel El Aurassi d'Alger où plus de cent employés observent depuis près d'une semaine une grève illimitée pour réclamer leur réintégration dans leurs postes après avoir été suspendus «arbitrairement». Un sit-in a été observé par les employés de l'hôtel El Aurassi, depuis une semaine, devant le siège de la centrale syndicale de l'UGTA. Ces travailleurs et employés au nombre de 175, exigent leur réintégration après avoir été suspendus. «Nous sommes victimes d'une suspension arbitraire», a déclaré Hamid une des grévistes et membre de la section syndicale des employés de l'hôtel. A l'origine du mouvement, un arrêt de travail de deux heures observé le 6 septembre par une soixantaine de protestataires pour réclamer l'amélioration de leur cadre socioprofessionnel. La majorité de ces protestataires font partie de la section syndicale de cette entreprise touristique, créée au mois de mai dernier. L'arrêt de travail a été déclaré «illégal» par l'administration qui a esté en justice la section syndicale, sous prétexte que cet organisme n'avait déposé un avis de grève. Comme l'administration «ignore notre syndicat», déplore un autre délégué malgré sa reconnaissance par l'UGTA, précise-t-il. «Ils nous ont qualifié de perturbateurs», souligne une gréviste rencontrée sur les lieux, en se plaignant de la pression que subit l'ensemble des employés. Elle a ajouté que le recours à la grève est un droit syndical garanti et que les grévistes n'ont pas empêché leurs autres collègues de travailler. Elle a souligné que les revendications de ces protestataires consistent en la réintégration sans condition à leur postes dans les plus brefs délais, arrêter les terribles pressions et le harcèlement qu'exerce l'administration à leur encontre. D'ailleurs, c'est ce que soulignent les slogans placardés à l'entrée de la centrale syndicale comme «El Aurassi n'est pas une propriété privée», «El hogra» et «Non au favoritisme». Ils réclament également la reconnaissance de leur syndicat par leur administration. Déterminés, les grévistes semblent maintenir leur mouvement de contestation, et ce, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Des revendications «justes et légales», affirment-ils.