Le chef de la mission des observateurs de l'Union européenne (UE) aux élections législatives du 10 mai dernier, Ignacio Sanchez Salafranca, est arrivé, hier, à Alger pour une visite de cinq jours. M. Salafranca animera une conférence de presse le 5 août au cours de laquelle il présentera à la presse le rapport officiel des observateurs européens sur les dernières élections législatives. Mais avant d'être rendu public, ledit rapport final de la mission d'observation a été remis hier au ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Ce dernier a «remercié M. Salafranca pour les efforts et la qualité du travail fourni par la mission des observateurs européens en soulignant que cette action de coopération s'inscrit dans le cadre de la volonté de renforcement des liens de confiance et de dialogue avec l'UE en tant que partenaire stratégique de l'Algérie», a précisé le porte-parole des AE, Amar Belani, dans une déclaration à l'APS. M. Medelci, qui avait reçu M. Salafranca à son arrivée, hier à Alger, a tenu à assurer, selon son porte-parole, que «le rapport et les recommandations qui y sont formulées feront l'objet d'un examen attentif de la part des autorités algériennes compétentes». A rappeler qu'au lendemain de l'annonce des résultats des élections législatives, M. Salafranca s'était montré plus prudent sur les accusations de fraude formulées par certains partis politiques, notamment ceux de la mouvance islamiste, et de la Commission nationale de surveillance des élections dirigée par les formations politiques. Le conférencier avait par ailleurs émis quelques réserves quant à la question de la transparence du scrutin, admettant à demi-mot que l'Algérie avait fait des efforts, mais peut mieux faire «par rapport aux précédentes élections, il y a des critères additionnelles de transparence, seulement il y a des points pour lesquels il serait possible d'introduire d'autres critères de transparence», avait soutenu M. Salafranca. Le chef de la mission des observateurs de l'UE, forte de plus de 150 observateurs, a parlé en outre d'un «scrutin ordonné» qui s'est «déroulé dans le calme et de façon pacifique», depuis l'ouverture jusqu'au dépouillement. Aujourd'hui, d'après nos sources, le contenu du rapport ne s'attarde pas sur les aspects liés à la fraude mais il renferme une série de recommandations et d'observations pour une meilleure organisation des prochains scrutins et le renforcement de la transparence du processus électoral. Le délai de remise du rapport final a accusé un léger retard. Initialement, il devait être rendu public deux mois après les élections, soit le 10 juillet, comme l'avait annoncé M. Salafranca.