Les éléments des garde-côtes de la station maritime principale de Annaba ont intercepté, dans la nuit de mercredi à jeudi, deux embarcations artisanales à bord desquelles ont pris place 48 jeunes candidats à l'émigration clandestine, dont deux mineurs. Agés de 16 à 30 ans, ces jeunes infortunés naviguaient à 6 miles nautiques au nord de Ras El Hamra lorsque les deux embarcations ont été repérées vers 22h par les forces navales. Elles ont été poursuivies, arraisonnés et reconduites au port de Annaba, brisant ainsi tous leurs «rêves» de rejoindre les côtes de la rive européenne, notamment l'île de la Sardaigne (Italie). Ils sont venus de Annaba, Skikda et d'Alger avec la ferme intention de quitter l'Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes, déjà établis sous des cieux «plus cléments». Selon les premières informations, les 48 jeunes migrants clandestins ont embarqué depuis la plage de Sidi Salem, vers 19h30, quelques minutes avant la rupture du jeûne à l'effet de s'assurer de l'absence des gardes-côtes de Annaba. Mais c'était sans compter sur la vigilance de ces derniers qui étaient au même moment en patrouille. A l'arrivée au port de Annaba, ils ont été pris en charge par le médecin de la Protection civile. Les malheureux jeunes harraga ont été présentés devant le procureur de la République du tribunal de Annaba. Ils ont bénéficié d'une citation directe. En dépit de l'entrée en vigueur, le 8 mars 2009, de la criminalisation de l'acte de l'émigration clandestine, les jeunes Algériens continuent toujours à braver les risques de la mer pour fuir leur pays. Parallèlement, les agents de la brigade des frontières terrestres de la Garde nationale de Tabarka (Tunisie), aidés par des unités de l'Armée nationale tunisienne, ont arrêté un Soudanais et un Marocain, entrés illégalement sur le territoire tunisien et qui cherchaient à traverser clandestinement la frontière algérienne, au niveau de la zone de Melloula, près de Tabarka, rapporte l'agence officielle TAP. Des sources sécuritaires ont expliqué que «les concernés avaient réussi à s'introduire clandestinement en Tunisie, depuis un certain temps, par le sud du pays et comptaient se rendre en Algérie». L'enquête est en cours pour déterminer les véritables raisons de cette tentative clandestine. «Les campagnes sécuritaires et les patrouilles de surveillance ont été renforcées, tout au long de la frontière terrestre avec l'Algérie, ce qui a aidé à maîtriser la situation sur la ligne frontalière dans le gouvernorat de Jendouba», conclut la même source.