De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Les 36 harraga arraisonnés en haute mer dans les eaux territoriales tunisiennes il y a quelques jours sont tous rentrés sains et saufs au pays hier et ont rejoint leurs domiciles. Ils avaient été arrêtés par une patrouille des gardes-côtes tunisiens et reconduits sur la terre ferme à Tabarka, ville située à quelques kilomètres de la frontière nord-est de l'Algérie. Après la visite médicale d'usage pour s'assurer de leur bonne santé, les autorités tunisiennes avaient procédé à des vérifications se rapportant à leur identité avant de conclure qu'il s'agit bien de ressortissants algériens candidats à l'émigration clandestine qui avaient pris la mer en direction de la Sardaigne. Les 36 harraga, scindés en 2 groupes et transportés par bus, ont été emmenés à Bizerte avant d'être finalement remis à l'ambassade d'Algérie à Tunis. Là, les services de la chancellerie ont à leur tour vérifié l'identité des personnes selon les déclarations qu'elles avaient faites avant d'organiser leur rapatriement. Arrivé à Sakiet Sidi Youcef, le convoi a été pris en charge par la police des airs et des frontières pour être conduit à Annaba. Les harraga, qui avaient été interrogés par les services de sécurité algériens, auront à répondre de leur délit devant les juridictions de leurs villes de résidence, à savoir El Tarf, Annaba, Skikda et Guelma. Selon nos informations, ce groupe avait pris la mer il y a près d'une semaine à partir des plages de Sidi Salem dans la wilaya de Annaba et comptait rejoindre l'île de la Sardaigne et de là embarquer pour le continent européen.