Les habitants de la localité de Lousina, relevant de la commune d'El Bouni, et ceux de la commune de Sidi Amar ont mené des actions de protestation, hier, après une coupure électrique qui a duré trois jours. Juste après la rupture du jeûne, les premiers ont bloqué la RN16 reliant la ville de Annaba à El Hadjar. En colère, ils ont mis le feu à une dizaine de pneus et de troncs d'arbres. Les seconds, qui résident aux cités UV12 et UV13 de Chaïba, El Karia et H'djar Eddis, ont pris d'assaut le siège de Sonelgaz de Sidi Amar avant de bloquer les deux accès menant vers cette commune. «En plus d'un climat caniculaire, nous, les citoyens, sommes impuissants devant l'incompétence des gestionnaires de Sonelgaz Annaba. Les communes de Annaba, en globalité, accusent des coupures et des chutes de tension causant des désagréments, notamment au moment de la rupture du jeûne. Et il ne faut pas compter sur les agents d'intervention des services techniques de Sonelgaz, car tout simplement ils ne viendront jamais vous dépanner et toutes vos tentatives resteront vaines», fulminent les protestataires. Contactés, les agents techniques de Sonelgaz sont unanimes. Pour eux, le manque de personnel qualifié, de moyens et la surcharge des transformateurs à faible capacité sont, entre autres, les contraintes auxquelles ils font face en cette période, chaque année. «Comment peut-on concevoir que la direction générale de Sonelgaz Annaba nous accorde seulement 4 bons de carburant/mois alors que cette quantité d'énergie ne couvre pas les distances parcourues durant cette période ? En contrepartie, on nous demande de faire des efforts extraordinaires», dénoncent les mêmes techniciens. Mais les manifestants ne sont pas de cet avis. Pour eux, «l'abonné n'est pas censé connaître comment Sonelgaz procède pour rétablir le courant électrique. Il exige le respect des clauses mentionnées sur le contrat comme c'est le cas pour l'abonné qui, en cas de non-paiement de la redevance, son contrat est résilié. Si Sonelgaz ne peut pas assumer cette responsabilité, vaut mieux qu'on fasse appel à d'autres firmes».