Des citoyens de cette ville ont envoyé une pétition au Directeur général de la Sûreté nationale ainsi qu'à l'inspecteur régional de la police de Blida afin de crier leur désarroi quant à la détérioration de la situation sécuritaire. Indifférence, absence de professionnalisme et d'efficacité… des qualificatifs qui ne doivent surtout pas caractériser un policier. Mais les Boufarikois persistent et signent, ils disent que leurs policiers sont carrément «absents», notamment en ces jours de Ramadhan. Des citoyens de cette ville ont envoyé une pétition, dont une copie est en notre possession, au Directeur général de la Sûreté nationale ainsi qu'à l'inspecteur régional de la police de Blida afin de crier leur désarroi quant à la détérioration de la situation sécuritaire. Des bagarres au quotidien, des vols à tout moment, des agressions violentes juste pour une histoire de portable, une circulation inquiétante des différentes drogues, prolifération de l'informel et généralisation du port d'armes prohibées (épée, poignard…), voilà ce qui se passe à Boufarik «sous le regard indifférent des agents de la Sûreté nationale», nous dit-on. Un citoyen a failli perdre l'usage de sa main au moment où il parlait au téléphone par le fait de criminels qui ont essayé de lui voler son portable à l'aide d'une épée. Un autre a aussi failli perdre son oreille pour les mêmes motifs… Et les exemples sont légion. D'après une source hospitalière, l'hôpital de Boufarik est tellement débordé qu'il ne reçoit plus de blessés. «A partir de 14h, c'est carrément l'alerte à notre niveau», déclare un employé de cet établissement de santé. Les personnes ciblées le plus souvent sont surtout les Algérois, qui viennent nombreux à Boufarik pour acheter les fameuses zlabia ou le charbat de cette ville. Ainsi, celui qui ne paye pas, par exemple, le «gardien» du parking «informel» du coin risque d'être violemment agressé ou, pour les plus «chanceux», recevoir une bonne gifle, comme c'était le cas il y a quelques jours au boulevard des Fidays.Cette artère et la rue Cherchali Boualem sont les endroits les moins sécurisés à Boufarik, à cause de l'omniprésence du commerce informel. Les habitants de ces deux quartiers n'ont pas cessé d'attirer l'attention des responsables locaux quant à l'éradication définitive du marché informel qui ne cesse d'être la source de tous les maux, en vain. «Avant, les éléments de la Sûreté nationale parlaient d'un manque d'effectifs pour pouvoir bien sécuriser Boufarik, ensuite ils prétendaient s'occuper surtout du campement des gardes communaux. Maintenant, on s'attend à d'autres excuses», insiste, l'air révolté, un habitant du boulevard des Fidays. Et dire qu'à Boufarik ce ne sont pas uniquement les policiers qui sont «indifférents», mais, vraisemblablement, toute l'autorité locale et de wilaya qui est absente. Cette autorité n'arrive toujours pas à trouver une solution à l'informel, en dépit des nombreuses promesses faites aux Boufarikois !