Impuissantes devant l'insistance de la population quant à l'éradication de l'informel, les autorités locales de la commune de Boufarik ont décidé d'en référer plus haut. Mohamed Ouchen, wali de Blida, a pris l'affaire en main et a reçu avant-hier des représentants de la société civile et celui du comité de quartier des fidays à son siège. Revenons un peu en arrière, lors de la réunion dont nous avons mentionné la tenue dans notre précédent article, prévue pour le 12 juillet 2011, qui a réuni les autorités locales ainsi que les acteurs de la société civile, et où devait se décider l'endroit qui allait abriter le commerce illicite provisoirement, en attendant la construction d'un marché communal. Chose faite. La société civile a affirmé que l'opération a bel et bien été déclenchée par la sortie sur le terrain du service technique de la commune afin de recenser les commerçants de l'informel. Le nombre avancé par les autorités est de 84 commerçants ambulants activant dans l'informel. Selon abdel Sami, membre du comité de quartier, le travail qui reste à faire est celui de la sûreté nationale, mais sans beaucoup de conviction, lorsqu'il s'est rappelé les propos d'un représentant de la police, qui leur a dit : «(…) Si un des commerçants de l'informel venait à me poignarder, serez- vous là pour me protéger ?!!» Le porte- parole de la société civile se demande : «comment se fait-il que l'Etat ait peur d'une bande d'anarchistes ?» Impatient, le comité de quartier des fidays refuse toujours de donner du temps aux autorités locales pour déloger l'informel dudit quartier, provocant, à cet effet, un remue-ménage à la daïra deux jours après. Une situation peu confortable qui a conduit le chef de daïra à déclarer «être limité» par sa fonction quant à la résolution de ce problème et a fixé aux protestataires un rendez-vous avec le wali qui se chargera en personne de leurs doléances, selon Djilali Chikhi, membre actif de la société civile. Chose promise, chose due, M. Ouchen a reçu les protagonistes hier de bonne heure. Relativement satisfaits de la rencontre, les deux interlocuteurs désignés ont affiché une vive joie à l'encontre des promesses du wali qui, selon eux, a promis que tout sera réglé dans «une semaine», en expliquant qu'il fallait trouver d'abord un lieu pour abriter l'informel et l'enlever du quartier des fidays. Il leur a bien indiqué que «les chose se font par étape» et qu'il faut «accorder du temps pour ce faire». Selon Chikhi, et pour prouver sa bonne foi, le wali, leur a annoncé la suspension du congé du chef de daïra, jusqu'à ce que le problème soit complètement résolu et concernant l'incompétence flagrante du P/APC ; il leur a promis qu'en 2012, les boufarikois choisiront le P/APC qui leur conviendra. Chose qui n'a pas manqué de satisfaire tous ceux qui attendaient dehors la fin de la réunion. La société civile a profité de l'occasion pour attirer l'attention du wali sur les différents faits qui bouleversent la vie quotidienne des Boufarikois, notamment la trémie qui peine depuis cinq ans à être opérationnelle et qui reste un véritable déboire pour le ministère en charge et une calamité pour les citoyens. Ces derniers se demandent comment les instructions d'un ministre ne sont pas prises en compte. cet état de fait a créé des désagréments importants aux habitants sans oublier les agressions qui se produisent souvent, à cause de ruelles isolées, créées par les barrières qui protègent les travaux. Le wali a expliqué que le problème réside au niveau la SNTF. S'agissant des travaux en cours de réalisation et qui ne portent aucun panneau de notification, ne donnant aucun renseignement de l'entreprise qui s'en occupe, tels que la route d'Alger, le club de tennis Mohamed Sapta, le CEM Lârbi Tébessi, le wali a précisé à ses interlocuteurs qu'il était «au courant de tout ce qui se passe à Boufarik». Il a, par ailleurs, promis d'octroyer des bus pour la commune que ce soit pour les habitants ou les étudiants et a reconnu le rôle crucial qui incombe aux acteurs de la société civile qui travaillent dur pour sauvegarder la sécurité et le bien-être des citoyens.