Le stand de Cetelem Algérie au Salon international de l'automobile qui se tient à la Safex à Alger est pris d'assaut par des citoyens désireux d'acquérir un véhicule. Les hôtesses d'accueil, qui vraisemblablement ne s'attendaient pas à un tel rush, étaient dépassées tant la foule était nombreuse. Cet engouement auprès de cet établissement financier spécialisé dans le crédit à la consommation renseigne on ne peut mieux sur l'intérêt que porte le public à la formule de crédit-automobile qui a fait bien du chemin depuis son introduction en Algérie. Cetelem Algérie offre l'avantage de ne pas exiger un seuil d'éligibilité au crédit pour les salaires, contrairement à d'autres banques. Il n'y a pas de critères préétablis. Néanmoins, il va sans dire que les capacités de remboursement ou la solvabilité du client sont minutieusement étudiées. Depuis l'ouverture du salon, le 8 mars dernier, les sept agents de Cetelem présents sur le stand affirment avoir traité au moins 200 dossiers quotidiennement, et ce, sans parler des centaines de personnes qui viennent se renseigner sur les modalités pour prétendre à un crédit-automobile. Plusieurs d'entres elles, factures pro-format dûment établies par des concessionnaires à la main, attendaient leur tour afin que leur demande soient étudiée. Autant dire que Cetelem Algérie qui est opérationnelle depuis le 1er mars dernier risque de ravir la vedette à toutes les banques qui offrent ce genre de prestations. Pour le représentant d'Elsecom, Sebbane Yacine, « Cetelem Algérie a remplacé la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep) ». La Cnep qui accordait le crédit-automobile avec des taux d'intérêt avantageux et avec plus de flexibilité avait cessé cette activité en janvier 2005. La présence de Cetelem a boosté les ventes d'Elsecom, notamment son produit phare, la Maruti, dont une quarantaine achetées depuis le début du Salon grâce à la formule crédit-automobile. Les petites bourses se sont rabattues sur ce véhicule au prix accessible. Les fonctionnaires en particulier et la classe moyenne en général sont les principaux clients d'Elsecom. Près de 40% des ventes de ce concessionnaire ont été possibles grâce au crédit-auto. Le représentant de KIA Motors Algérie, M. Guezout, applaudit lui aussi l'arrivée de Cetelem Algérie. L'apport des crédits bancaires dans la commercialisation de véhicules est, selon lui, indéniable. Il contribue à hauteur de 50% dans les ventes de KIA, soit environ 2500 véhicules sur les 5700 commercialisés en 2005, a-t-il indiqué. « Le crédit-automobile est un facteur de croissance du marché pour tous les concessionnaires », estime-t-il. Il considère néanmoins que la question du surendettement des ménages doit être prise en compte.